Pour son tout premier passage au Canada, le 4 avril, à l’Olympia de Montréal le groupe camerounais X-Maleya a réalisé un sans-faute en égrenant pendant 90 minutes ses nombreux succès avec une extase non feinte. Avant eux, sur scène, une Cécile Doo-Kingue à couper le souffle et Félix Nitiwé ont lancé le bal.
Quelques mois après avoir fait exploser l’Olympia de Paris, Auguste Rim, Haiss Zaiter, Roger Samning, mais aussi tous les musiciens qui les accompagnaient, ont fait parler le talent dans la métropole québécoise. De l’hymne national camerounais, en ouverture, à la toute dernière chanson, Bouge, ils ont fait montre d’une maîtrise parfaite de la scène.
Bref, ils ont surtout rappelé aux Montréalais que la musique est camerounaise et vice versa.
Reprenant les succès comme Yelele, qui les a élevés au rang de mythe de la musique camerounaise, Mo Ex, Tomber et autres, X-Maleya a rempli le contrat qu’il avait signé en annotant leur visite dans la Belle Province.
Il fallait voir le visage déçu de plusieurs fans obliger de s’en aller à 22 h 30 pour comprendre ce que représente ce groupe pour un pays où les artistes n’ont pas toujours la place qu’ils méritent.
Leur cas est un exemple pour bien des jeunes sur le continent. Grâce à leur travail, ils ont su rester dans leur quartier de Yaoundé, tout en allant chanter à l’Olympia de Paris comme celui de Montréal.
« Tout est possible quel que soit l’endroit où on est », Roger Samning – X Maleya.
Le groupe a aussi rendu hommage à Eboa Lotin, en reprenant la pièce Mot’a sawa ainsi qu’à toutes les mères avec le titre Mama, extrait de leur plus récent album Revolution.
En plus des duels de danse ou de sport entre Auguste et Haiss, d’un prix remis au groupe par le promoteur SPN productions, ainsi que de plusieurs solos (batterie, guitare et basse) le public de Montréal a même eu droit à la toute première fille d’X Maleya, « venue communier » avec le groupe ce soir-là.
Pendant les 90 minutes qu’a duré le spectacle, le trio a distillé sa bonne humeur, sa joie de vivre et a sans aucun doute comblé de fierté certains Montréalais qui avaient presque oublié la chaleur de la terre natale.
La timidité qu’on pouvait constater au début du spectacle a finalement laissé la place à une frénésie des grands soirs. Et c’était définitivement un grand moment, ce 4 avril, à l’Olympia de Montréal.
La soirée, définitivement camerounaise, a commencé par les rythmes de Félix Nitiwé et la guitare enivrante de Cécile Doo-Kingue, qui a faillé casser la baraque avec son blues d’ici comme d’ailleurs.
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