Parce que j’ai faim : ode au respect des droits des enfants

Parce que j’ai faim conte l’histoire de Yamba, un jeune burkinabé de 12 ans. Ce dessin animé de Pierre Claver Yameogo, présenté récemment au Fespaco 2011, n’a d’enfantin que le graphisme. Réalisée en 2009, l’animation dénonce le non-respect des droits des enfants. Il a été diffusé le 5 mai au Gesù, dans le cadre du Festival de film Vues d’Afrique 2011.

En voix hors champ, Yamba confie combien il est difficile de travailler chez Ladji, le riche marchand du village. Il n’en peut plus de se faire exploiter juste pour pouvoir se nourrir.

« Bonjour étranger ». Le ton est donné. Ce film n’est pas destiné au Burkinabé de sa condition, mais à celui qui va regarder le court-métrage confortablement assis dans son siège, peut-être avec un paquet de pop-corn entre les mains.

Venu au monde sans connaître son père, orphelin parce que sa mère est morte du paludisme, le jeune homme doit subvenir à ses besoins par lui-même. Yameogo traite avec simplicité de la faim, de l’exploitation des enfants, et de la maltraitance.

Parce que j’ai faim, c’est aussi l’allégorie de ce rapport entre riches et pauvres, entre celui qui se tue à la tâche pour quelqu’un de plus riche que lui et celui qui vit dans l’opulence sans se soucier de l’autre.

En citant le Journal des Enfants du 16 mai 2010, le cinéaste burkinabé dénonce le fait que « 318 millions d’enfants vivent dans la maltraitance ». « Pourquoi c’est moi, pourquoi c’est lui, pourquoi c’est nous, qui devons tout le temps pleurer ? », chante au générique de fin Floby et Faso Komba.

C’est la question que tout spectateur pourra se posait à la fin du court-métrage. Même s’il présente un univers factice, les maux dont souffrent ces enfants, eux, sont bien réels.

 

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