Queen Ka et Grand corps malade ont fait slammer les «Francos»

L’artiste québécoise et son collègue français se sont retrouvés pour participer ensemble aux FrancoFolies, vendredi soir, en investissant le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.

Avec leurs mots bien sentis, Fabien Marsaud et Elkahna Talbi ont éclairé avec force le quotidien, les sentiments amoureux et quelques-uns sales coups que nous inflige la vie.

crédit photo: Alex Nevsky
crédit photo: Alex Nevsky

Ce 20 juin aura été une journée spéciale pour Queen Ka. D’une part son deuxième mini-album, Dépareillés, a été officiellement présenté, quelques mois à peine après la sortie de Les Éclats.

D’autre part, elle a fait la première partie d’un des slammeurs francophones les plus reconnus, Grand Corps malade, quelques années après partagé la scène des FrancoFolies, avec Abd al Malik, autre maître des mots.

Si Grand Corps malade a fait souvent sourire les spectateurs du Théâtre Maisonneuve, Queen Ka s’est inscrite dans un registre plus grave.

J’arrive, morceau quasi mystique a lancé les 30 minutes de concert de la jeune femme, annonçant un univers où les blessures d’enfance sont omniprésentes.

Il a d’ailleurs fallu attendre plusieurs minutes pour qu’on sente le public, peut-être surpris par cette noirceur, réceptif. Les applaudissements ont été chaleureux pour Héros silencieux, premier morceau optimiste de la soirée, où un garçon battu promet de ne pas répéter les mêmes erreurs de ses parents.

L’artiste d’origine tunisienne a présenté Tabarka, fruit de sa collaboration avec Yann Perreau, avant de conclure sur une note positive, dans une ambiance proche de la transe, avec Écrire sur le beau.

GrandcorpsMaladeArrivé sur scène vers 21h, Grand corps malade s’est voulu saltimbanque, se présentant lui et son équipe comme « une petite troupe de théâtre ».

Souriant, très à l’aise avec des spectateurs qui n’ont pas cessé d’applaudir à tout rompre, il a multiplié les moments d’émotion (Roméo kiffe Juliette, Comme une évidence), servis par cette voix grave reconnaissable entre mille.

Des instants décapants (Funambule et surtout l’énergique Mental), parfois presque enragés (Le bout du tunnel, pamphlet contre l’univers des prisons), ont donné un rythme décidement efficace à une soirée où Grand corps malade a pu se rendre compte que sa cote d’amour reste élevée au Québec.

1 COMMENTAIRE

  1. J’aimerais rectifier le tire sur une information dans l’article. J’ai été l’invité de Grand Corps Malade à Montréal à plusieurs reprises pour présenter un texte durant son spectacle. Mais vendredi dernier, c’ était la première fois que je faisait sa première partie.

    Merci 🙂

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