Festival de Jazz: la pétillante Sandra Nkaké marie les genres

Sandra-Nkaké-Jazz2014-Touki-Montreal-8La flamboyante Sandra Nkaké n’a pas laissé le public montréalais indifférent avec son énergie et son répertoire éclectique lors de son passage au Festival de Jazz de Montréal, le mercredi 2 juillet.

Entourée de cinq musiciens, dont son complice Jî Drû à la flûte traversière, l’artiste franco-camerounaise est montée sur la scène Bell à 22 h. Très stylée, comme à son habitude, avec son petit air à la  Janelle Monáe, l’auteure-compositrice-interprète a conquis la foule grâce à des compositions en anglais mariant soul, funk, jazz, rock, pop, trip-hop et reggae.

Pétillante et un brin théâtrale, la chanteuse a fait la part belle aux pièces de son second album Nothing for granted sorti en 2012, mettant de côté les pistes de Mansaadi, son premier disque paru en 2008.

«Chaque album a une esthétique particulière. Jouer des morceaux de mon premier disque serait comme prendre des scènes d’un autre film», a expliqué l’artiste lors d’une entrevue téléphonique avec Touki Montréal la veille du concert.

Très à l’aise sur scène, Sandra Nkaké passait d’un style musical à un autre avec un naturel déconcertant. C’est avec une interprétation planante et captivante du morceau Always the same qu’elle a entamé le spectacle avant d’enchaîner sur une note plus rock avec Like a buffalo. Les sonorités reggae du titre Rock it better ont fait danser la foule alors que la ballade Same reality a montré l’étendue du talent vocal de l’artiste.

Sandra-Nkaké-Jazz2014-Touki-Montreal-6Sur scène, la voix rauque, veloutée et puissante de Sandra Nkaké a pris une tout autre dimension, pour le plus grand plaisir des amateurs de la chanteuse qui s’était déplacé nombreux pour l’occasion.

Engagée, la diva jazz-soul-funk a prôné des messages de tolérance lors du spectacle. «Il y a des gens qui veulent nous mettre dans des boîtes. Ils veulent nous diviser en castes, en races, selon notre orientation sexuelle… À ces gens-là, on dit non», s’est exclamée l’artiste, débordante d’énergie.

Elle a ensuite interprété l’excellent titre Mankind sur des airs de révolte très hard-rock.

À la fin du concert, la chanteuse et ses musiciens ont eu droit à une véritable ovation. Le public en aurait voulu définitivement un peu plus.

Après Montréal, la chanteuse devait prendre la route pour Québec puis Trois-Rivières, avant de retourner en Hexagone. Véritable sensation sur la scène jazz-soul française, la très talentueuse Sandra Nkaké est une artiste à surveiller de très près dans les années à venir.

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