Mbalimou, le dernier-né de Boubacar Traoré

Quatre ans après la sortie de son précieux album Mali Denhou, tonton Boubacar Traoré, alias Kar Kar revient avec Mbalimou, une autre incursion assumée dans l’univers de la guitare du désert.

Mbalimoi-Boubacar-traorePour ce nouvel opus, le Malien a su s’entourer en commençant par Ballaké Sissoko, à la kora et Oumar Barou Kouyate, élève de Bassekou, au Ngoni.

Les initiés reconnaîtront la patte, disons surtout le souffle, de Vincent Bucher à l’harmonica. Mentionnons également la calebasse de Babah Koné, le karignam de Yacouba Sissoko et le sokou de Soumaila Diabaté.

Une fois tout cela dit, que serait un album truffé d’instruments en tout genre sans des textes poignants et une voix si puissante et particulière? C’est dans ces deux registres qu’intervient le vieux Kar-Kar. Soixante douze ans passé, l’ancien n’a rien perdu de sa superbe. Il le prouve d’ailleurs en reprenant la célèbre Mariama qui l’a lancé en 1990 en 1990.

L’album Mbalimou s’ouvre avec la pièce Dounia Django, une belle chanson d’amour à la ville de Kayes qui l’a vu naître en 1942. Il se referme sur Sina Mousso Djougou qui parle de la mauvaise coépouse.

Entre ces deux mondes, citons la chanson titre Mbalimaou (Mes frères) avec ses faux airs orientaux et dont les paroles renvoient à la belle époque, l’enivrante Sagnon Moni qui dit en substance aux enfants du Mali que «toutes les bonnes choses ont une fin».

Les thèmes sont universalistes, mais le sort et le futur du Mali dominent l’ensemble des pièces, entre nostalgie assumée, mélancolie et comme souvent avec Kar Kar, amour . L’album, enregistré à Bamako au studio Bogolan, est produit par Ballaké Sissoko et Christian Mousset, déjà présent sur les albums Kongo Magni (Marabi, 2005) Mali Denhou (Lusafrica, 2010).

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