Une statue et une absence

« Une profonde amertume me sert le coeur… »

C’est en prononçant difficilement le mot « coeur » que Catherine Ruelle, journaliste à RFI et inconditionnelle du Fespaco a commencé son épitaphe du 21ème festival dans l’émission spéciale de RFI du 8 mars dernier.

Triste, elle l’était à cause de l’absence de Sembène Ousmane, l’initiateur du Fespaco et parti l’année dernière. Triste, elle l’était  à cause de la fin d’une époque ou « les cinéastes parlaient esthétique, éthique, politique… Ces discussions vitales ont été remplacées par des cocktails  et autres démarchages publicitaires des grandes institutions et des pseudos financiers européens des cinemas africains »

Pour ceux qui n’ont pas eu la possibilité de se rendre au Fespaco, le thème du festival pour cette année était « Cinéma africain: Tourisme et patrimoines culturels ».

L’explication du dossier de presse précisait:

En décidant de se pencher sur ce thème, l’institution veut amener les professionnels africains du cinéma à se servir de leur art, pour promouvoir et valoriser les richesses touristiques et patrimoniales du continent africain. Nul doute, le cinéma africain peut être un levier pour le développement d’un tourisme fondé sur le riche patrimoine culturel du continent. En retour, il s’agit d’explorer les pistes du tourisme qui peuvent servir le cinéma. Cette optique a prévalu au choix du thème de l’édition.

Une statue devait être érigée à Ougadougou au Burkina Faso en l’honneur de Sembène Ousmane. Elle n’aura sûrement pas remplacé son absence.

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