Kady la belle vie

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Découvrez la critique du film Kady la belle vie, présenté le 17 mars lors de la soirée thématique Histoire(s) de femmes du festival Pan AFrica International de Vues d’Afrique.

Kady a quitté la Côte d’Ivoire il y a 17 ans pour aller s’installer à Paris. Elle y élève seule ses sept enfants, dans un petit appartement du quartier de Belleville.

En congé parental depuis quelques années, elle essaie tant bien que mal d’assurer son retour au travail comme femme de ménage. Elle ne sait pas lire et s’en remet à ses adolescents pour écrire les lettres et compléter les formulaires nécessaires. Un projet de commerce de bazin (tissus teints utilisés pour la fabrication de vêtement), entre la France et le Mali, donne un peu d’espoir pour l’avenir.

Le plus important pour Kady, cependant, c’est sa famille, le respect des valeurs musulmanes, la solidarité communautaire et une bonne scolarité pour ses enfants. Sa grande peur? Que ses petits répètent ses erreurs et se retrouvent dans la même situation qu’elle, à faire des ménages. Son miroir? Sa fille aînée, monoparentale elle aussi, plus ou moins intéressée par les études et qui reprend le chemin de sa mère.

Malgré les difficultés et les peines, la maison de Kady resplendit de joie de vivre, de rire et d’amour. La famille s’entraide, les plus vieux conseillent les plus jeunes, les tout-petits ont l’insouciance de leur âge. Des discussions politiques éclairées (pour qui voter, Ségolène ou Sarkozy) aux confidences entre amies, cette chef de famille s’est construit un réseau et s’est adaptée, à sa manière, à la France.

Pendant sept mois, le réalisateur Claude Mouriéras a filmé un portrait de cette famille d’immigrants. Une histoire de vie plus qu’un essai sur les problèmes d’intégration en France, le documentaire soulève des questions familiales qui dépassent les frontière culturelles mais qui fait aussi réfléchir sur notre rapport avec l’Autre, qu’on soit immigrant ou non.

Le film « Kady la belle vie » a été présenté vendredi dernier lors d’une soirée thématique « Histoire(s) de femmes » du festival Vues d’Afrique.

Sarah Pisanu

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour, nous vous reviendrons très rapidement pour vous apporter la réponse.

    Cordialement,

    Charles MATHON
    Rédacteur en Chef
    Touki Montréal

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