La world’n’bass de Watcha Clan

Dans le cadre de sa série « Découverte », le Festival International Nuits d’Afrique a présenté le groupe marseillais Watcha Clan dimanche soir au Kola Note . Touki Montréal vous replonge dans l’ambiance.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=is-_NliNFHI[/youtube]

La venue de Watcha Clan est l’un des coups les plus audacieux de la programmation de l’édition 2009 de Nuits d’Afrique. En mêlant musique électronique et instruments traditionnels, ces musiciens révolutionnent la musique world depuis 10 ans. C’était leur quatrième visite à Montréal, une ville qu’ils chérissent tout particulièrement. « Nous sommes heureux icitte », a crié Sister K, la chanteuse en guise de salutation. Elle nous avoué après le concert que si l’hiver n’était pas si rude au Québec, elle pourrait bien y vivre!

crédit : Allison Staton
crédit : Allison Staton

C’est Clem derrière son ordinateur et son sampleur, puis Matt à la contrebasse qui ouvrent le bal avec un morceau aux saveurs drum’n’bass rappelant Roni Size. Sister K les rejoint en esquivant quelque pas de baladi, suivi de près de Nassim l’autre chanteur originaire d’Algérie.

Le public est plutôt timide au début, mais va très vite être contaminé par l’énergie débordante du groupe. Tels des alchimistes, ils combinent dans le même morceau jungle et chaâbi algérien. Clem alterne échantillonage, beatbox et accordéon avec un naturel déconcertant ; Matt passe de sa contrebasse à un fougueux solo de Guitare ; Sister K est aussi à l’aise dans le rap que dans le chant traditionnel et Nassim jongle habilement entre plusieurs percussions et sa guitare acoustique.watcha-clan-160-edit

Si la première partie du concert a laissé une bonne place aux morceaux intégrant des instruments traditionnels comme l’excellent Goumari paru sur leur dernier album studio Diaspora hi-fi, la deuxième partie bouscule le public. En effet avec un son de plus en plus électronique, des lignes de basse de plus en plus intenses, certains se déchaînent sur le plancher de danse donnant au Kola Note des allures de club underground tandis que d’autres visiblement peu habitués à ces sonorités restent impassiblement collés à leurs chaises.

crédit : Alisson Staton
crédit : Alisson Staton

Heureux de terminer leur tournée au Québec, les musiciens ne se sont pas fait longtemps priés pour remonter sur scène en rappel, délectant le public avec une reprise du célèbre No, no, no de Dawn Penn. Puis, ils ont terminé sur une note flamenco avec le curieux Quinto Regimiento, qui est le chant des partisans des combattants de Franco. Avant de quitter le Kola Note, Watcha Clan n’a pas manqué de saluer la scène québécoise en citant des artistes comme Loco Locass ou Misteur Valaire.

À voir aussi : l’entrevue avec Sister K et Matt après le concert.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici