L’unité vue par Kareyce Fotso dans son album Kwegne

La belle Camerounaise Kareyce Fotso offre avec Kwegne un opus empreint d’un message humaniste qui prône l’unité et la tolérance. Quelques accords de guitare, un chant harmonieux qui suit la trame musicale et le charme est fait.

Kareyce Fotso n’a pas un timbre de voix ordinaire. Elle n’a pas la voix de son âge, comme si, elle avait été marquée par diverses expériences et un lourd vécu. Les morceaux de son dernier album sont rythmés par les accords diffus de sa guitare. La mélodie arachnéenne est ponctuée de percussions qui donnent une contenance plus soutenue aux morceaux.

L’artiste mélange Ghomálá (dialecte bamiléké), français et anglais. Kareyce transmet ainsi un message universel, abordant des questions d’amour, d’unité ainsi que des problèmes sociaux.

Le morceau Lomdieu aborde le thème des mariages forcés. Son message engagé est toutefois transmis avec un ton léger, bercé par ses accords de guitare et l’utilisation parcimonieuse de percussions. La chanson réunit à la fois les couplets en Ghomálá et les refrains en français.

Les chansons KoDJieu et Kuichoueu (unité) se réunissent autour d’un seul et même message : la tolérance et l’acceptation. Dans KoDJieu, Kareyce Fotso pousse l’universalité de son message en traduisant le refrain en français et en anglais : « mais pourquoi pour une fois, vous ne pouvez pas vous regarder sans différence, je ne sais pas ».

Son engagement musical se poursuit dans Kuichoueu lorsqu’elle dit dès les premières notes de guitare « je rêvais d’un monde uni et tolérant, où les couleurs de peau, les ethnies, les religions parvenaient enfin à se comprendre et à vivre en paix ». Le ton plaintif de sa voix renforce ses propos.

Le reste de l’album mue sur des tons plus légers avec les morceaux Goun et Poa’lag. Son ton se rapproche de la confidence, souligné par les notes claires de sa guitare. Dans le morceau Sea Chant, elle propose un chant à capella, rythmé uniquement par le son des coquillages attachés à ses chevilles.

Kareyce Fotso a été finaliste du prix Découvertes RFI en 2009 et médaillée d’argent des Jeux de la francophonie. Mulato est le nom de son premier album, sorti uniquement au Cameroun. L’album Kwegne est une chance de pouvoir enfin goûter au talent de Kareyce.

Les trémolos de sa voix et les boucles que forment ses accords de guitare procurent une mélodie douce et reposante. Le talent de la chanteuse se mesure au fait qu’elle n’a eu besoin que d’une seule prise pour enregistrer ses chansons en studio à Bruxelles.

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