En compagnie créole, version Zoofest

Un nouveau spectacle « En Compagnie Créole » a pris place à la Balustrade du Monument National, au cours du  Zoofest 2011. Humour, sourires et musique étaient au rendez-vous, avec Richardson Zéphir, Dorothy Rau, Bruno Ly et Doody le Tigre. 

[singlepic id=1371 w=320 h=240 float=right]Petite précision pour toutes les personnes qui peuvent avoir le doute, il ne s’agit pas d’un hommage au groupe bien connu ou de parodies de leurs chansons ou encore d’une comédie musicale. Non c’est un spectacle d’humour, quoique des fois on peut se méprendre…

Dès son arrivée sur scène, Richardson Zéphir chante une version haïtienne de la chanson des Trois Accords « Hawaïenne », il est rejoint sur scène par Dorothy Rau, grimée en vieille « mémère » haïtienne et Bruno Ly.

Tous les trois ont accompagner le public toute la soirée et à travers leurs passages sur scène, en faisant découvrir (la salle était comble), leurs univers respectifs.

Le premier à se lancer est Richardson Zéphir, très (trop ?) souriant, il annonce au public qu’il a deux anecdotes à nous raconter. Une première anecdote où il parle des différences culturelles entre celles de sa famille et celles de sa copine québécoise, les préjugés sont bien évidemment abordés (« tu as déjà fait un mariage de blanc » imitant l’oncle québécois, par exemple) et on sourit plus qu’on ne rit.

La deuxième anecdote aborde sensiblement le même sujet où là il se moque plus de sa culture créole. Il termine son passage en apostrophant une jeune femme aux premiers rangs pour tenter de la draguer, il use de la fameuse réflexion : « Tes parents sont des voleurs? » la chute est peut être symbolique de son passage : « Non, car je suis moi-même voleur, je cherche un contrat ».

[singlepic id=1377 w=320 h=240 float=left]Dorothy Rhau débarque aussi en vieille grand-mère haïtienne. C’est ce rôle qu’elle met en scène pour évoquer, à travers son personnage, l’histoire d’Haïti. Cette grand-mère plaît et le public se mue en petits enfants écoutant les histoires que peuvent raconter les papys ou les mamies. Sauf qu’elle fait plus rire que notre grand-mère ou grand-père.

Elle raconte ses chocs à elle dont sa savoureuse réaction à son 1er bain en Amérique du Nord (elle s’exclame en prenant l’accent québécois « Calice que c’est fret »), elle parle de ses trucs de grand-mère à elle (« le citron c’est bon pour tout, faut le mettre partout »).

Elle se permet de terminer sur une note un peu plus osée quand elle évoque sa fascination pour ce qu’on peut deviner être un vibromasseur, mais c’est plutôt sa brosse à dents (« c’est long ça vibre, ça va partout »). Mémère, comme elle se définit, quitte la scène en dansant en compagnie d’un petit nouveau, Doody le Tigre. Une belle promesse humoristique pour Dorothy Rhau, à revoir plus longtemps une prochaine fois.

Bruno Ly, d’origine sénégalaise, est le dernier à montée sur scène, il est plus dans le stand up à proprement parler. Il parle de divers sujets, les urgences, de son expérience du zoofest, des rappeurs et de leurs rôles dans le cinéma (« les rappeurs volent les rôles des vrais acteurs blacks) et de son emploi dans un centre d’appels. Manquant de rythme et un peu perdu, Bruno Ly paraît nerveux, mais arrive à décrocher des rires dans la salle. Son passage sur les urgences, ses délais, ses médecins et ses conséquences sont assez bien tournés, mais sa conclusion un peu hâtive.

Il annonce pour la fin, une surprise, qui n’est autre que Doody le Tigre. Ce dernier conclut en chansons et tout le public se lève et s’associe aux artistes pour célébrer la fin de cette compagnie créole, très sympathique et souriante, mais encore timide pour exploiter totalement les qualités de chacun.

[nggallery id=101]

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici