Nuits d’Afrique : SMOD lance un avertissement aux dirigeants africains

Ousco, Donsky et DJ Sam, les membres du groupe malien SMOD, ont une fois de plus réussi avec brio leur spectacle devant le public montréalais, et ce, au Parterre du Quartier des Spectacles, au premier jour de la programmation extérieure du Festival Nuits d’Afrique. Retour en images sur ce spectacle.

Un an après leur passage remarqué aux Francofolies de Montréal, les Maliens ont une nouvelle fois laissé une belle impression à Montréal toujours grâce à leur album SMOD. Égrenant les titres comme Ambola, Ça chante, j’ai pas peur du micro Les jeunes filles du Maliba, entre autres, les quatre musiciens du groupe (les trois chanteurs et un quatrième musicien, Manu Sauvage, au clavier et machines) ont rapidement crée un lien  avec le public pas forcement acquis initialement à leur cause.

Donsky

La phase de séduction s’est terminée en beauté sur le tube Les dirigeants africains, dans lequel les Bamakois critiquent sans vergogne des dirigeants du continent, obnubilés par le gain personnel, au détriment du peuple.

Pour présenter la chanson, Donsky a pris le micro, et a exhorté les spectateurs à dénoncer avec eux les injustices, les maladies, les corruptions et surtout ces responsables qui sont contre « une Afrique unie, une Afrique de paix, une Afrique de joie, une Afrique de liberté, une Afrique de dignité ».

Il n’a également pas manqué l’occasion de dénoncer la situation de son pays et s’est très clairement positionné pour un Mali qui ne soit pas divisé. « On ne veut pas ça », a-t-il dit avant de demander aux Montréalais de chanter avec lui.

« Parler beaucoup, manger l’argent, voyager beaucoup seulement, mais travailler beaucoup, créer des choses, emploi des jeunes non, non, non, les dirigeants africains, les dirigeants africains sont comme çà etc..».

Extrait de Les dirigeants africains

Pour clore la soirée, Ousco et Donsky ont troqué leur beau chandail pour quelques pas de danse endiablés, au plus grand plaisir des festivaliers (et festivalières) présents sur le Parterre des Quartiers des Spectacles.

Après l’étape montréalaise, les protégés de l’ancien chanteur de Mano Négra, Manu Chao (producteur de l’album), devaient continuer leur tournée mondiale : douze dates aux États-Unis, un dernier crochet au Canada, notamment au Festival du bout du monde de Gaspé, avant de retrouver l’Europe.

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