Nneka illumine Montréal une seconde fois

Après une première visite en mars 2012, la chanteuse Nneka est revenue à Montréal pour une performance acoustique sans artifices. Et c’est dans la mythique salle du Théâtre Corona qu’a eu lieu le concert le 22 octobre dernier.

Native de Warri (Delta du Niger), Nneka Egbuna a performé devant un public visiblement jeune et branché. Celui-ci aura eu raison de languir pendant près d’une heure avant de la voir apparaître sur scène.

Si la silhouette de la jeune chanteuse peut lui donner une allure fragile, sa voix élancée, mais solide restitue la vérité.

Au-delà de la musicalité éclectique de ses titres, elle est parvenue à envoûter ses mots de son accent singulier. « Il se peut que nous ne soyons que des parasites qui s’amusent sur Terre. Mais j’aimerai croire que nous sommes une entité plus grande », a-t-elle clamé d’un anglais.

Nneka a puisé dans ses trois albums (Victim Of Truth, No Longer At Ease, Soul Is Heavy) pour amener ses admirateurs à se questionner. L’une de ses chansons, intitulée Salt Water, fait référence à la mer que tente de traverser un grand nombre d’Africains en quête d’une vie meilleure au péril de leur vie.

Un autre de ses titres est dédié à plusieurs révolutionnaires, dont Malcolm X. Une spectatrice a profité de la compagne présidentielle américaine pour l’interpeller au sujet de Barack Obama, ce à quoi elle réplique : « Si c’est un bon gars, alors oui », a-t-elle en affirmant ne pas vouloir se mêler à la politique sous prétexte du risque pour elle de devenir une dictatrice.

Nneka poursuit actuellement sa tournée aux États-Unis. La première partie du spectacle a été assuré par Mark Robertson du groupe funk Bullfrog, qui s’est d’ailleurs amusé de sa maladresse présumée avec ses équipements.

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