The Karindula Sessions : la fête à Lubumbashi

Plongez en plein festival de rue à la congolaise avec The Karindula Sessions, un CD/DVD d’un mini-festival qui a duré quatre jours, enregistré et filmé à Lubumbashi, en RDC, par nul autre que le producteur Vincent Kenis.

Karindula_sessionSouvent reléguée, depuis plus d’une décennie, à un rang inférieur à d’autres régions africaines, la musique du Congo rattrape son retard ces dernières années.

Sur The Karindula Sessions, la scène s’ouvre à la musique karindula, du nom de son instrument principal, un banjo géant fait maison.

Une fois encore, cette trouvaille revient au producteur belge Vincent Kenis, lui qui avait contribué aux récents succès internationaux de Konono n°1 et de Staff Benda Bilili.

Cette fois, c’est loin de Kinshasa, capitale du Congo, que Kenis est allé dénicher ces nouveaux talents. Il s’est aventuré à Lubumbashi, au Sud-Est du pays, une région plus connue pour ses mines de cuivre et ses remous politiques que pour sa scène artistique.

« Les quatre groupes qui figurent dans cet album audiovisuel sont BBK, Bana Simba, Bena Ngoma et Bana Lupemba. Ils opèrent dans une banlieue populaire de Lubumbashi connue sous le nom de « Kenya ». C’est là que s’est tenu ce festival improvisé, dans la rue, sans amplification, face à un public comprenant surtout des enfants de 2 à 12 ans qui, excités par le spectacle, réagissaient souvent par des cris et des réponses aux questions des musiciens »

Crammed disk

The Karindula Sessions capture les sonorités d’un festival de rue local où quatre groupes de jeunes se partageaient l’affiche. L’album s’empare de l’ambiance du coin telle quelle, sans entreprendre de remanier le son à la sauce occidentale. Les titres restent à l’état brut. La moitié d’entre eux durent plus de quinze minutes, le morceau phare s’approchant de la demi-heure.

La musique est frénétique et envoutante. Le son bourdonnant du karindula tient le premier rôle. Les chants et les vifs clappements de main transportent très vite au cœur de la fête, et au bout de quelques minutes d’écoute, il est difficile de ne pas hocher machinalement de la tête.

Nicolas Roux

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