El Djazaïr mon amour, présenté à Vues d’Afrique

El Djazair mon amourSérie de cinq courts métrages réalisés par de jeunes cinéastes québécois en Algérie, El Djazaïr mon amour a été présenté en avril dernier à l’édition 2015 du Festival international de cinéma Vues d’Afrique.

Ces films, tournés sur place, montrent de façon très personnelle l’amour, la musique et la famille. Ils montrent à travers les yeux de jeunes Algériens les défis que présente cette société, soixante ans après l’indépendance.

Au rythme du temps d’Elias Djemil

Le film retrace le parcours du combattant que doit traverser chaque artiste en Algérie. Entre manque de moyens, d’espaces de création et difficulté de diffuser leur musique, ces artistes ont tous trouvé un moyen ou un autre de s’exprimer. C’est une série d’entrevues, d’images et de sons qui met en avant la créativité de ces musiciens, hommes et femmes, qui luttent pour leur liberté de s’exprimer.

La douceur de ses mains de Michaël Pineault

Le film suit Elias Djemil, de retour dans sa terre natale après plus de 20 ans. Ce sont des souvenirs en vrac accompagnés de retrouvailles familiales et de ressentis. Né d’une mère russe et d’un père algérien, Elias se rappelle être traité d’étranger.

Karim + Hadjer de Samuel MatteauKarim+Hadjer de Samuel Matteau

Sans paroles, bercé par de douces mélodies et une reprise de La mamma de Charles Aznavour, ce film transporte le spectateur au cœur même de l’amour algérien entre Karim et Hadjer: un amour silencieux, de non dit et sans doute perdu. C’est l’histoire de deux jeunes passionnément amoureux qui se quittent pour un départ vers la France ou le Canada.

Est-ce un hasard d’avoir choisi de faire partir l’homme et non la femme ? Est-ce un hasard d’avoir choisi de montrer ces amoureux cachés dans un parc ? Tant de non-dits accentués par ces balcons fermés.

Ce qui reste, c’est le souvenir de deux noms dans un cœur, écrits sur un mur ou gravé dans un arbre, pour ne jamais oublier qu’un jour il était là. Ce sentiment est traduit par une phrase qui veut tout dire: «Les oiseaux se cachent pour s’aimer».

Une idée pour demain (Guillaume Fournier) et 1, 2, 3 viva l’Algérie (Yannick Nolin) parle de l’importance d’un sport pour un peuple qui n’a plus de points en commun.

Le premier montre, à travers les yeux d’un enfant, le combat pour aider son frère à remonter la pente, à retrouver son honneur qu’il considère perdu suite à une faute dans un match de foot.

Le deuxième montre des hommes dans un café autour d’une télé devant leur équipe nationale qui représente un futur sans doute plus glorieux que le leur.

Il est important de noter que dans ces deux films la place de la femme demeure inexistante… les femmes ont été effacées de l’espace public, de l’union d’un peuple ou même de l’excitation d’un sport.

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