Il ne s’agit pas d’un film sur le bonheur, ni sur les plaisirs de la nature. Encore moins sur la vie idyllique et innocente de la jeunesse ou de l’adolescence.
C’est l’histoire de plusieurs gamins qui dès l’âge de 10 ans sont au cœur d’un jeu. Le jeu de la guerre. Sauf qu’ici, il faut remplacer Barbie et Ken par d’autres marionnettes en chair et en os. Consoles vidéo et ordinateur sont remplacés par Kalachnikovs et autres fusils mitrailleurs. La cour d’école s’appelle la rue, c’est le champ de bataille. Pas de papa, ici on parle plutôt de général.
Les scouts portent le nom de « Small boy unit ». Il remplace les cowboys. Les Indiens sont plutôt les « dogo ». Et le crédo « scout, toujours » se dit plutôt, « si tu avais peur de mourir, il ne fallait pas naître ».
Le phénomène des enfants soldats ne date pas d’ hier. Il a simplement atteint des proportions insupportables. Et le film, adapté du livre à succès du même nom nous rappelle qu’il est temps que la communauté internationale intervienne. Et avant qu’il ne soit trop tard.
Au moment où vous lirez ce texte, 2 ou 3 enfants armés jusqu’aux dents seront peut-être en train d’en tuer d’autres. Peut-être des adultes, surtout des femmes, mais encore pire, des jeunes filles. Violée ici et là par un gamin qui se fera peut-être surnommer « No good advice ».
Dans cette fiction aux allures de documentaire, le réalisateur, aidé de ses nombreux gros plans nous plonge au cœur d’une réalité connue, mais sous-estimée. Certains diront que le film est peut-être différent du livre. Soit.
N’empêche qu’il bouscule. Notamment lorsqu’on est à plus de 6000 km et qu’on est à se demande si des enfants du même âge ne devraient pas s’amuser dans le jardin plutôt que de rester scotcher au PS3 ou la Wii.
En compétition officielle pour la sélection internationale fiction, catégorie longs métrages.
Diffusion
Parc : jeudi 16 à 18 h 45
Beaubien2 : jeudi 23 à 20 h 30
Interdit aux moins de 16 ans
