« Tu sais la vie c’est comme ça : un jour c’est miel, un jour c’est oignon ! »
Malik à sa femme Hortense.
Touki Montréal vous présente la critique de Sexe, Gombo et beurre salé, une comédie rafraîchissante proposée par le festival PanAfrica international dans le cadre de la soirée thématique : Histoire(s) de femmes.
Ce téléfilm produit par la chaîne franco-allemande Arte offre avec humour et légèreté une immersion dans la communauté africaine de Bordeaux.
L’un des premiers temps du film met en scène Hortense, belle malienne d’une quarantaine d’années en plein ébat amoureux avec son amant dans une chambre de l’hôpital où elle travaille. Pour lui, elle quitte mari et enfants et part s’installer sur le bassin d’arcachon dans une petite cabane d’ostériculteur. « Elle a toujours été attirée par l’exotisme », dira sa soeur mama Bafoué.
Malik Diakhité, le mari abandonné est désespéré. Comme si cela ne suffisait pas, il apprend que son fils aîné est homosexuel. Les traditions du pauvre homme sont bousculées : une femme indépendante, un fils qui aiment les hommes, « il ne fallait pas quitter l’Afrique », dit-il.
Mais d’autres personnages hauts en couleur vont venir pimenter la vie du vieux Malik et le sortir de sa torpeur : Madame Myriam la voisine entreprenante, Amina, la soi-disant reine de la sauce gombo (interprétée par la jolie Aïssa Maïga, vue dans Les poupées russes et Je vais bien ne t’en fais pas) qui fait irruption chez la famille Diakhité et mama Bafoué, la belle-soeur de Malik fraîchement débarquée de Côte d’Ivoire.
Le cinéaste tchadien Haroun Mahamat-Saleh s’était fait remarquer avec des films plus graves comme Bye Bye Africa ou Daratt, prix spécial du jury à la Mostra de Venise en 2006. Il réalise ici une première comédie familiale.