Retour sur le spectacle du fils du regretté Ali Farka Touré au club Soda, dans le cadre de La série Le Jazz de Touki Montréal.
Le plus gros problème des enfants d’artiste c’est le lourd héritage qu’ils doivent souvent se coltiner à chaque prestation. Dans le cas de Vieux Farka Touré, la question ne se pose pas. Sur scène, il est simplement bon, peut-être même trop bon.
À la fin du concert, entre deux dédicaces, il a confié à Touki Montréal qu’il était content du spectacle : « bien sûr, très content ».
Extrait du concert :
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Ils étaient cinq au club soda : trois à la guitare, un djembéiste et un américain à la batterie, tous en boubou malien. Pas de musiciennes, aucune femme. Pour commencer la soirée, l’artiste malien a décidé d’ouvrir avec Fafa, une des chansons de son dernier album, fondo.
« Montréal, c’est la maison du bonheur »
Vieux Farka Touré
Avant le concert, Vieux Farka Touré a profité de l’occasion pour souligner le 30e anniversaire du festival. Dans la langue de Molière, il a aussi dit que le FIJM est « le meilleur festival au monde ». C’était d’ailleurs la troisième fois en autant d’années qu’il passait par Montréal.
Vieux Farka Touré en concert, c’est surtout un solo et un concerto de guitare. La sienne. De temps à autre, il cède la place à son batteur, parfois à son djembéiste. Mais au final, une seule guitare domine : celle du jeune vieux.
À noter toutefois, les multiples soucis techniques auxquels ont été confrontés Vieux Farka Touré et ses musiciens.
Et même lorsque le son est un peu boiteux, celui qu’on peut qualifier sans hésitation de Jimmy Hendrix malien et même africain sait y faire. Surtout avec une guitare canadienne (Robert Godin) que l’artiste n’a pas manqué de remercier : « Elle est toute neuve », « c’est avec elle que j’ai fait mon deuxième album » a souligné l’artiste.
Au final un concert agréable, notamment pour ceux qui ont voulu varier du jazz pur ou encore pour ceux qui souhaitaient faire un tour au Mali, mais pas celui d’Oumou Sangaré.
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