Touki Montréal les avait rencontrés plus tôt. Revivez maintenant le concert de l’Orchestre National de Barbès au Metropolis, dans le cadre du Festival international Nuits d’Afrique.
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Il y en a pour qui la scène est une seconde nature. En ce jeudi 16 juillet, l’Orchestre National de Barbès (ONB) était tout simplement chez lui au Metropolis. Onze ans après leur dernier passage à Montréal, ils ont littéralement mis la place sens dessus dessous.
Alpha Thiam ouvre le bal dans une salle peu remplie. Le peul d’origine guinéenne délivre une performance agréable, se faisant la voix de la communauté africaine de Montréal pour la soirée.
C’est dans une atmosphère tamisée que le chanteur de l’ONB fait son apparition. Un chant mystique en langue arabe met l’audience sur les starting-blocks. Le départ est ensuite lancé sur les rythmes reggae de la très entraînante Poulina. Dès les premières notes, la salle est chauffée par le groupe. Il ne suffit que de quelques minutes pour que le public entier s’adonne à de multiples sauts et autres danses endiablées.
S’il existe un art de soulever les foules, l’ONB le maîtrise parfaitement. L’énergie sur scène est intense. Les musiciens dansent, courent, se déambulent tels des enfants dans les rues d’Alger. Une merveilleuse interaction s’effectue avec un public déchaîné, qui se laisse totalement envoûter par ces musiciens de la cité francilienne.
L’ONB joue des morceaux issus de tout leur répertoire. À l’instar de leurs albums studio, leur performance est passée par des genres très composites. Au programme, chaâbi maghrébin avec Meli Ana et rock plus enragé sur Civilisé. Sans oublier un passage « sérieux avec de l’humour » avec la plus engagée Résidence. La surprenante reprise de Sympathy for the devil, parsemée de chant arabe, cloture la soirée.
La musique est un langage universel. L’ONB nous l’a démontré ce soir avec un spectacle qui restera dans les annales du Festival International Nuits d’Afrique. Ils ont déclaré qu’entre Montréal et eux, c’était une histoire d’amour. Si la distance peut parfois sonner le glas d’une romance, cet amour-là n’a nullement perdu de sa passion malgré les années.
Nicolas Roux