Oxmo Puccino a réussi à remplir le Métropolis le jeudi 7 août dans le cadre des Francofolies . Touki Montréal vous fait revivre ce concert rempli de nostalgie et aux multiples couleurs.
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« Je le dis souvent, j’ai le meilleur public du monde ! » lance Oxmo Puccino. Visiblement, le rappeur français qui n’en est pas à sa première scène montréalaise sait de quoi il parle. Arrivé sur scène, c’est un vrai tour de magicien que nous a offert Oxmo Puccino. A travers les effets d’ombre, chaque jeu de lumière semblait être travaillé. Quand la musique rejoint ces effets visuels, une autre partie du rappeur ressort avec génie.
En commençant par quelques morceaux de son nouvel album L’arme de paix, le public montréalais connaissait déjà visiblement ces nouvelles paroles. Des messages qui portent sur le temps. Oxmo Puccino n’arrêtera pas de rappeler la fuite du temps, un peu trop tôt parfois, annonçant « la fin des bonnes choses » avec trop de prestance. Pour ceux qui ont déjà écouté ses nouvelles pièces, le concert aura manqué d’un zeste de choristes. Si la dédicace a été faite à K’naan sur le morceau L’arme de paix, elle n’a pas été autant réussie par le guitariste obligé de le remplacer le temps de cette pièce. De plus, de nombreux larsens sont venus ponctuer le concert. Et pourtant, cette absence et ces petits couacs ont largement été comblés par la qualité des musiciens du groupe. Quel bonheur de voir du rap avec un vrai groupe, embelli par les gestes d’envol d’Oxmo Puccino.
Une aide qui permet de mettre en valeur ses nouvelles compositions, véritables hommages aux chansonniers. C’est le talent de cet artiste, faire revivre des émotions, des chansons crées par d’autres en exploitant le plus loin possible le but recherché. Sur Soleil du Nord, on entend à la fois le plat pays de Jacques Brel, la banlieue parisienne, mais aussi le froid de l’hiver montréalais. Le chanteur n’a pas hésité à reprendre quelques notes pour en faire la comparaison: « L’hiver dure trois saisons à Montréal ! »
Le concert aura été aussi l’occasion de revisiter des classiques. Faisant référence à ses anciennes collaborations Oxmo Puccino a repris L’enfant seul, Avoir des potes, Mama lova ou On danse pas.
Le plus étonnant aura été de voir un public largement acquis au rap danser sur cette si belle ballade qu’est Sur la route d’Amsterdam. Un nouvel hommage à Jacques Brel. C’est visiblement ça la force d’Oxmo Puccino, réussir à créer ses propres codes. Dépasser les frontières du rap et du hip hop pour faire vivre ce monde qui passe, comme le cliquetis d’un métronome dont seul l’humain peut arrêter les va et viens.
Charles Mathon
Dépasser les frontières du rap et du hip hop pour faire vivre ce monde qui passe comme le cliquetis d’un métronome dont seul l’humain peut arrêter les va et viens. Cet extrait est vraiment beau, très jolie métaphore qui permet de visualiser le rap d’unefaçon autre que ce que la racaille nous montre habituellement.
En passant Toukimontreal est plus attrayant que jamis, très belle métamorphose!
Diane