La résidence en création « Une étoile qui ne sera pas filante » de Laetitia Zonzambé est une fusion entre musique traditionelle centrafricaine et moderne occidentale. Le 31 octobre, Touki Montréal a troqué son costume d’Halloween contre un patchwork musical tissé par neuf artistes confirmés d’ici et de Centrafrique.
Diely Mori Tounkara aux rythmes d’une calebasse et des tambours sabars, Cédric Dind-Lavoie à la contrebasse, Estelle Lavoie à la kora, Zoutenn de Mondélé à la guitare acoustique suivi des envolées au saxo de Frédéric Angers sur le slam de Queen Ka. Le tout soutenu par Caroline St-Louis et Stephan Ritch du groupe GIVE, à la guitare électrique, en human beatbox et à l’accordéon, entre autres. Tous multi-instrumentistes, une quinzaine d’instruments occupent la scène.
Un medley de blues, folk, roots, funk, soul, hip hop, orchestré et sublimé par la voix vibrante, chaude et saisissante de Laetitia Zonzambé, l’étoile de la soirée. « Elle a du gospel dans la voix », chante-t-elle. C’est exactement ça.
À la fin de chaque chanson, la salle du studio-théâtre de la Place des Arts réagissait par des « waw » et des « oooh, comme c’est beau… »
En résidence de création dans le cadre des événements Vision Diversité, Laetitia Zonzambé nous berce par les airs de son pays, du cœur de l’Afrique. « Peu de gens connaissent la République Centrafricaine alors que c’est un pays très riche culturellement. Il y a une soixantaine d’ethnies et chacune a sa propre musique, ses sonorités particulières, son dialecte. »
« Je veux représenter la République Centrafricaine en tant qu’unité en allant puiser dans toutes les ethnies parce que c’est ça, la création. De toute façon, poursuit-elle, la culture appartient à tout le monde. Estelle Lavoie, par exemple, est québécoise mais elle maîtrise la kora et enseigne la danse africaine. Quant à moi, je vais m’initier à la gigue! J’aime la diversité culturelle et l’idée qu’on peut faire un avec nos différences.»