Découvrez la critique du documentaire En ce temps-là : souvenir des derniers jours de la colonie du Kenya, produit par l’ONF et en compétition dans la catégorie Caméra-Stylo aux RIDM.
En ce temps-là…
Il n’y avait que très peu d’États africains. Bismarck et la conférence de Berlin avaient permis de partager le continent en part de gâteau et de cadeau..
En ce temps-là… le jeune Donald McWilliams ne savait rien de l’Afrique. Au mieux, il savait que la Grande-Bretagne possédait une colonie quelque part dans la brousse et la savane de ce qui deviendrait le Kenya.
Le poulx :
Présenté en primeur à Montréal, En ce temps là… livre un témoignage poignant et enrichissant d’un acteur encore vivant et victime d’une époque parfois oubliée.
L’histoire :
Alors qu’il est soldat dans l’armée de Sa Majesté, le jeune Donald doit comme ses frères d’armes combattre la rébellion des Mau Mau, à l’époque, des sauvages sanguinaires qui commettent viols et massacres chez les familles de bons colons british. Au cours d’une de ses batailles, le jeune Donald commet l’irréparable et devra lutter le reste de sa vie avec ses démons intérieurs.
Le thème :
Dans ce documentaire de 87 minutes, le réalisateur Donald McWilliams, devenu canadien, revient sur une période peu glorieuse de l’Empire britannique. Armé cette fois de sa caméra, il revient sur une terre qu’il a connue dans les années 50, au plus fort de la colonisation et de ses plus belles années. Tour à tour, il se questionne et interroge quelques témoins de l’époque.
Gros plan, caméra fixe, image d’archives et montage numérique permettent à l’auteur de démontrer l’absurdité de toute la colonisation. Des blancs venus en Afrique évangéliser des peuples païens et montrer la lumière à des peuples sauvages.
Pour le réalisateur, cette démarche servira aussi d’introspection et de travail sur lui-même pour parler d’un épisode qu’il aura caché toute sa vie malgré les évidences et les souvenirs de textes et de photos témoins.
Un extrait du documentaire :
Dates de projection (en présence des cinéastes) :
18 novembre, 18h30 à l’ONF
21 novembre, 13h30 à la Grande bibliothèque