1954.
Algérie, Alger.
Paul, ancien résistant arrive de Métropole. L’Algérie n’est pas encore indépendante. Mais déjà, l’esprit et surtout la rue se prépare tranquillement à de grands changements.
Paul, qu’on devine futur héros, a délaissé l’univers de la guerre pour embrasser celui de l’enseignement. Sur le quai, c’est un ancien camarade du maquis, Pierre Moulan qui l’accueille en Algérie. Lui n’a pas oublié l’odeur des armes et l’esthétisme du treillis.
Accueilli et hébergé à son arrivée par Toto, un autre ancien camarade blessé comme lui au cours de la seconde guerre mondiale, Paul découvrira assez rapidement qu’Alger n’est pas la ville paisible et Française qu’il a cru visiter.
Impossible de ne pas tomber dans le jeu de comparaison avec l’œuvre de Jacques Ferrandez (Carnets D’Orient) sur l’Algérie. S’inspirant aussi de journaux et d’archives de l’époque, ce premier tome laisse le lecteur un peu sur sa faim. Mais la fin de ce premier épisode, un peu plus mouvementé, laisse présager une suite beaucoup plus intéressante.
L’ouvrage a été primé cette année au festival international de la BD d’Alger.
Tahya El-Djazaïr. Tome 1 : Du sans sur les mains. A. Dan & Galandon. Édition Grand Angle. 2009.