Le journal anglais The Sunday Times avait comparé Victim of Truth, le premier album de Nneka sorti en 2005 à The Miseducation de Lauryn Hill. De quoi piquer la curiosité de n’importe quel mélomane.
Dans son deuxième opus, No Longer At Ease, la jeune chanteuse allemande d’adoption livre des pièces variées. Allant de l’électro soul au r’n’b, en passant par des ballades aux sonorités plus folk, elle ne craint assurément pas le mélange des genres. C’est sa voix, chaude et puissante qui lie majestueusement le tout. Nneka impressionne d’ailleurs par son habileté à jongler aisément entre spoken word et envolées vocales.
Sur cet album sorti en 2008, Nneka poursuit sa collaboration avec DJ Farhot, producteur hip-hop allemand et en entame une autre avec Jean Lamoot qui a notamment travaillé avec Noir Désir et Salif Keita. Les textes de la chanteuse y sont plus intimistes que sur le précédent album et traitent entre autres du sort des habitants de la région du Delta du Niger au Nigéria, d’où est originaire Nneka. Elle alterne d’ailleurs l’anglais avec le pigdin, mélange d’anglais, de créole et de dialectes locaux, parlé sur sa terre natale.
Quelques belles surprises : le début trip-hop de Halfcast qui rappelle agréablement les premiers temps de Portishead et le rythme uptempo de Suffri. La pluralité des genres musicaux est peut-être le seul reproche que l’on peut faire à ce deuxième album dans l’ensemble plutôt réussi qui se bonifie écoute après écoute.
Le prochain album de Nneka, Concrete Jungle sortira le 2 février 2010, en attendant le EP The Unconfortable Truth pourra faire patienter les plus pressés.
Extrait de No Longer At Ease
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Julia Haurio