Le trio international The Very Best s’est d’abord fait connaître avec une « mixtape » incluant des remixes de Michael Jackson, M.I.A ou encore Vampire Weekend. Avec Warm Heart of Africa, il signe un premier album électro-pop à la sauce malawienne.
Dès la première écoute, on ne peut que constater que ce premier album sorti l’automne dernier porte bien son nom. La chaleur se dégage à la fois de la voix du chanteur malawien Esau Mwamwaya et des percussions relevées par les synthétiseurs du duo franco-suédois Radioclit.
Mais « le coeur chaud de l’Afrique » c’est aussi l’autre nom du Malawi, pays d’Afrique Australe d’où est originaire le chanteur du groupe. C’est également en chichewa, la langue officielle du pays que Esau Mwamwaya a choisi de s’exprimer. Il a quitté sa terre natale pour Londres il y a dix ans, où il a rencontré les deux autres membres de The Very Best. Ceux-ci étaient alors de prolifiques producteurs connus sous le nom de Radioclit qui collaboraient avec des grands noms de la scène anglaise comme Santogold ou TV on the Radio.
Sur Warm Heart of Africa, des pièces hypnotiques très proches de chants traditionnels africains (Zam’dzico, Mwazi) côtoient des morceaux aux sonorités très électros comme sur Nsokoto ou encore dubstep avec Julia. Deux invités viennent agrémenter cette collaboration déjà très riche : M.I.A sur Rain dance et Ezra Koening de Vampire Weekend sur Warm Heart of Africa. Si ce premier album incarne la réussite d’une rencontre musicale atypique, la recette The Very Best marche peut-être un peu moins bien sur les morceaux Mfumu et Chalo, les plus pop de l’album.
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