« Comment pourrais-je croire que tu es mort quand mon corps tout en entier se souvient »
Noces d’absence, de Nadine Bari.
Hier encore, je t’espérais toujours est un documentaire sur l’impossible deuil des familles des disparus. « On ne rentre dans aucune catégorie », déplore Nadine Bari. Cette auteure française a cherché Abdoulaye Djibril, son mari guinéeen disparu sous le régime du dictateur Sekou Touré, pendant 20 ans. Ténacité, courage, amour et volonté. La cinéaste Catherine Veaux-Logeat brosse un portrait intimiste de cette grande dame qui a dédié sa vie à son mari absent.
Le documentaire de Catherine Veaux-Logeat se suit comme une enquête policière. Le spectateur revit ainsi avec Nadine, sa quête incessante pour la vérité, vibrant avec elle à travers ses espoirs et ses déceptions. Le récit de Nadine Bari sur sa rencontre avec Sekou Touré est l’un des moments forts du documentaire. En refusant de serrer la main du dictateur, la française marque les esprits. « J’ai lu la peur dans ses yeux », confie t-elle.
Le documentaire Hier encore, je t’espérais toujours est sorti en DVD le 6 février dernier. Cette date n’a pas été choisie au hasard. C’est en effet un 6 février que la Convention des Nations Unies pour la protection des personnes contre les disparitions forcées a été signée en 2007. C’est Nadine Bari qui, à travers ses différents romans et son combat quotidien pour la vérité, a inspiré cette Convention.
Le DVD de Hier encore, je t’espérais toujours est une co-production des Films de l’Oeil et des Films du 3 mars.
Bande d’annonce
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