L’équipe de Touki Montréal s’est questionnée sur la pertinence d’une critique de l’album de ce groupe dans un webzine traitant d’actualité africaine. En effet, les 12 membres de Fool’s Gold sont américains et la plupart de leurs paroles sont chantées en hébreu. Mais leur inspiration africaine ne faisant aucun doute, nous ne pouvions passer à côté des débuts du collectif. Blues touareg, musique éthiopienne, congolaise ou malienne flirtant avec des rythmes pop et rock plus occidentaux, telle est la marque de fabrique de Fool’s Gold.
L’album s’ouvre avec le morceau Surprise Hotel. Véritable concentré musical de bonne humeur, il est le genre de tube que l’on écoute en boucle jusqu’à l’écoeurement. Après cette entrée en matière tropicale, bercée par un riff de guitare sautillant, Fools Gold poursuit avec trois pièces ( Nadine, Ha Dvash, The World Is All There is) que l’on associe facilement aux rockeurs du désert, Tinariwen. Tandis que Night Dancing se distingue par un rythme afrobeat hérité de Fela Kuti. Instrumental, ce morceau marque une pause appréciable du chant de Luke Top. Car même si la voix du co-fondateur du groupe est irréprochable, elle peut parfois être redondante, surtout si on ne comprend pas l’hébreu.
Toujours est-il qu’avec toute une flopée de musiciens talentueux et audacieux traînant avec eux des instruments exotiques comme des tambours à peau de type Ewé, des cloches bananes, des sonnailles en coquilles de noix ou en sabots de chèvre, ou un tambourin Mizhar géant acheté dans les rues du Caire, il est difficile de s’ennuyer à l’écoute de ce premier album prometteur.
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