Nabil Asli revient sur deux fictions présentées lors du festival PanAfrica International dans lesquelles l’acteur a fait ses premiers pas. Des films touchant à deux sujets sensibles en Algérie, le phénomène des harragas et le terrorisme.
Dans Harragas, l’acteur campe le rôle de Rachid, jeune brûleur qui tente de gagner l’Espagne. Le film aborde la douloureuse question de l’immigration clandestine entre l’Algérie et l’Europe. « Un film qui a été écrit de façon simple, mais qui aborde un sujet tout en profondeur, ce qui fait la force de ce film », commente Nabil Asli.
L’acteur voulait prendre part à ce regard posé sur l’immigration des jeunes algériens. Si lui n’a jamais souhaité quitté son pays d’origine, il comprend le malaise de ces jeunes en quête d’Eldorado.
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Pour ce dernier, ce film n’avait pas pour but d’encourager à partir ou à rester. Harragas se présente presque comme un documentaire, dénué de toute intention moralisatrice. Nabil Asli souligne que Merzak Allouache voulait juste donner à voir cette réalité.
Autre fiction dans laquelle le jeune comédien a pu se distinguer: « Ils se sont tus », le court-métrage de Khaled Benaissa qui aborde avec humour les tribulations d’un jeune journaliste cherchant le sommeil après une longue nuit de travail. Le court-métrage a reçu le prix de la Communication Interculturelle, dans la Sélection internationale Fiction du Festival PanAfrica 2010. Le jeune acteur revient sur le thème de ce film: le terrorisme qui a plongé l’Algérie dans l’instabilité et la terreur au cours des années 1990.
Et en attendant un prochain long métrage, Nabil Asli continue ses performances au théâtre et travaille déjà sur d’autres projets de sitcom.