Deux reporters français ont passé trois semaines au Mali et au Sénégal. Dans leur sac à dos, tout le matériel du journaliste globe-trotter : caméra, appareil photo, enregistreuse de son, stylo et bloc-notes. Dans leur tête, un objectif : documenter l’impact socio-économique des nouvelles technologies dans cette partie de l’Afrique. Après avoir tenu un blogue durant leur séjour, ils proposent maintenant un web-documentaire instructif : « Africascopie, l’Afrique dans la révolution numérique »
Cellulaires. Cybercafés. Ordinateurs portables. Appareils photos numériques. Ces réalités du 21e siècle se retrouvent dans toute grande ville moderne. Mais l’Afrique de l’Ouest n’est pas exclue. Depuis quelques années, les nouvelles technologies changent le quotidien de plusieurs.
Les cartes téléphoniques se vendent à foison dans les rues de Bamako. Les compagnies africaines et étrangères se jettent sur ce marché lucratif, faisant chuter les prix et facilitant ainsi leur accessibilité. Résultat : en Afrique subsaharienne, la croissance a été multipliée par 10 en 5 ans!
Les Africains, exilés en France, sont les premiers à avoir importé les téléphones cellulaires au pays, il y a 3 ans. Depuis, les vendeurs ambulants d’accessoires les ont ajoutés à leur stock. Et la notion de « rendez-vous », autrefois plus floue, a évolué. Plus besoin de se déplacer et d’espérer que l’hôte soit chez-lui, dorénavant, un simple coup de téléphone suffit!
Les nouvelles technologies peuvent aussi servir la médecine. À l’aide d’un appareil photo et d’une connexion Internet, les régions éloignées des centres urbains peuvent bénéficier de l’expertise d’un radiologue de la capitale malienne. Un plus pour les Maliens ruraux qui ne peuvent parfois pas se payer un séjour dans un hôpital de Bamako.
Cependant, qui dit nouvelles technologies dit aussi rebuts informatiques. La décharge de Mbeubeuss, en banlieue de Dakar, au Sénégal, est une véritable bombe écologique. Près de 500 mille tonnes de déchets s’étendent sur 2,5 km. Mais c’est aussi une source de revenus pour les 3 500 personnes qui y vivent en revendant le cuivre, l’aluminium ou l’or des composantes électroniques.
Le web-documentaire
Lemonde.fr propose ce web-documentaire, réalisé par les journalistes Antonin Sabat et Jean Abbiateci. Cinq tableaux offrent un aperçu de l’impact des nouvelles technologies sur le quotidien des Africains de l’ouest, à travers des vidéos, des photos et des entrevues sonores.
À quelques occasions, le son ambiant, trop fort, empêche de bien comprendre les intervenants et leur accent, parfois très prononcé.
L’un des reporters, Antonin Sabat, raconte sur son site la complémentarité et l’antagosime des deux supports.
« Le blog inscrit une thématique dans la durée, le web-documentaire lui apporte un produit fini, de type “magazine” qui apporte un peu de recul à un moment où l’on reproche au web de ne pas décoller le nez du fil AFP. Pour l’audience, les deux se renforcent mutuellement : les personnes ayant suivi le blog iront plus facilement vers le web-documentaire, et ceux qui commencent par le web-documentaire iront peut-être chercher plus d’informations sur le blog. [Cette démarche]est possible, mais cela demande une grande souplesse de traitement sur place et surtout la capacité à ne se fermer aucune porte au moment du reportage. »
Le web-documentaire propose aussi aux internautes de partager leur expérience.
Les liens :
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