Après cinq ans d’absence, Lokua Kanza revient avec un album en lingala, langue de son pays d’origine, la République Démocratique du Congo. Celui qui fut révélé par Manu Dibango, Angélique Kidjo ou encore Jean-Louis Aubert a consacré ses dernières années à sa carrière au Brésil.
Métis de père congolais et de mère rwandaise, Lokua Kanza a fait voyager sa musique pour l’enrichir. Du conservatoire de Kinshasa aux cours de jazz à Paris, Lokua Kanza ne s’est pas arrêté aux frontières. Si sa discographie n’est pas remplie, l’artiste a visiblement fait le choix de privilégier la scène depuis ses débuts. C’est d’abord par là que le public l’a découvert. Autant dire qu’un nouvel album de Lokua Kanza est à garder précieusement.
On retrouve dans « Nkolo » cette voix si sensible teintée de cordes. Elle semble ne pas pouvoir se dissocier des instruments que Lokua Kanza choisit. Dès le premier opus, son piano à pouces nous prépare. Chacun pourra découvrir la sonorité de nombreux instruments atypiques tels que les ondes Marthenot ou le cristal Baschet. Des nouvelles voix s’ajoutent aussi avec Fally Ipupa, vedette en RDC et sa fille Malaika.
« Nkolo » signifie Dieu en lingala. Lokua Kanza a décidé de parler d’amour comme dans Mapendo ( une chanson composée pour le film Congo River de Thierry Michel). Soki raconte aussi une histoire de romance aux résonances brésiliennes. Même si Lokua Kanza a pu être influencé par sa vie au Brésil, chacune de ses chansons met en avant la mélodie. Le rythme est présent mais se laisse bercer par la voix du chanteur, que ce soit en lingala en swahili ou en portugais.
Lokua Kanza a mis trois ans pour enregistrer cet album. Le résultat est bien là: une musique à la limite du spirituel, sans fioritures.
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En tout cas il est le meilleur de son temps. Il fait la fierté de mon pays! c;est pourquoi je l’aime,…