Mercredi 26 mai, NSE Live Music (Soirée Émergence, Acoustica) a organisé Bob Marley Inspiration. Ce concert hommage au roi du reggae s’est déroulé dans un Balattou plein à craquer et dans une ambiance familiale et conviviale.
« Je suis né le 6 février 1945 dans les collines verdoyantes de Saint Ann en Jamaïque. » Le maître de cérémonie, Eric M’Boua raconte la vie de Marley à la première personne avec justesse, humilité et humour. Il parvient à chaque fois à électriser la foule en présentant l’artiste qui se prépare à monter sur les planches.
C’est Honoré qui ouvre les festivités. Il ôte ses sandales, attrape sa guitare et interprète Is this love. Le classique de Bob Marley en version acoustique séduit immédiatement le public. Le chanteur français, établi depuis une année à Montréal, joue une chanson de son crue intitulée Montréal qu’il fait rimer avec idéale.
La température monte et le MC continue de galvaniser la foule par des questions sur Bob Marley. L’esprit est à la fête, et celui de Marley veille sur la soirée. Sa présence se manifeste sobrement par un drapeau noir aux bordures vertes, jaunes et rouges accroché sur le miroir du fond de la scène. Au centre du tissu le visage de Marley est circonscrit dans les contours géographiques de l’Afrique.
Allure élancée, chandail rouge, chaussure jaune, lacets défaits, des colliers autours du cou et des bracelets au poignet, Xlim entre en scène. L’artiste ivoirien reprend très fidèlement Turn your lights down low. L’ambiance reste amoureuse. Le Congolais Orphée The Myth au style plus R’n’B et à l’énergie débordante s’empare de la scène et du micro pour embraser le cœur de la foule avec l’incontournable No woman no cry.
La Côte d’Ivoire est une nouvelle fois à l’honneur avec Stef. L’instigateur du projet Bob Marley Inspiration confie : « Je suis un malade mental de Bob Marley. C’est avec sa musique que j’ai grandi. » L’amour continue de se tailler la part du lion avec Wainting in vain , « c’est la plus belle chanson d’amour jamais écrite dans le reggae », justifie-t-il. Cependant, ce fan de Marley n’oublie pas de rappeler le message revendicateur du roi du reggae avec Get up stand up. Tee-shirt à l’effigie de la star, Bob Marley a inspiré Stef jusque dans sa gestuelle, quasiment identique à celle du maître. L’Ivoirien clôt sa prestation par un Redemption song acoustique en duo avec Kimberly Sunstrum dotée d’une voix à couper le souffle.
Arrive le clou du spectacle : des dreadlocks fortes de plusieurs années sont arborées par Flo. L’artiste camerounais chante Trenchtown Rock, une chanson moins connue mais ô combien emblématique du reggae. Flo joue avec son public qui lui répond au quart de tour. Puis il s’assoit comme pour raconter une histoire, et avec sa guitare offre un medley de chansons très peu connues de Marley : religieux. À la sortie du spectacle Flo se réjouit : « L’ambiance était électrique, mystique, l’esprit de Marley était parmi nous et le public était généreux. »
Pour clore le concert, tous les artistes se réunissent sur scène pour chanter One Love avec le public. Durant le spectacle, quelques fausses notes ont retenti, et certaines interprétations manquaient de justesse. Mais qu’importe, la vibration reggae et le cœur y étaient à chaque seconde. Le principal, c’est que l’esprit One Love comme on dit était au rendez-vous. Stef n’espère d’ailleurs qu’une chose : reconduire une pareille communion l’année prochaine. Et nous aussi.
Photos : Guillaume Rosier, Ilan Dehé, © ToukiMontréal