Didier Awadi, ambassadeur plénipotentiaire du rap au Sénégal et sur le continent Africain est à Montréal. Et pour ses deux rencontres avec le public, le rappeur sénégalais a préparé une croisière à bord de son bateau. Seule règle à bord, le souvenir de plusieurs modèles du continent.
À 21h pétante, alors que la météo montréalaise zigzaguait entre soleil et vent, Didier Awadi, grand maitre du verbe et du flow faisait son entrée sur la scène urbaine Vidéotron des Francofolies de Montréal. Durée du trajet, 1h. Objectif à atteindre, démontré que l’Afrique n’est pas démunie.
« Nous sommes là pour célébrer les grands noms de l’Afrique »,
Didier Awadi
Première étape, le Bronx, la ville d’un grand de ce monde : Malcom X. Avec son grand boubou à l’africaine, Didier Awadi a entrainé la foule du monde urbain, venue en grand nombre pour se rappeler du Positive black Soul (le groupe de rap qu’Awadi a crée avec son alter égo Doug E Tee). D’autres ont été attirés par le son de l’affirmation et les mélodies de la révolte. « On a plus le choix, on se tue à le répéter », scande le rappeur après plusieurs étapes au Burkina Faso (Sankara) et en Guinée.
Pendant l’escale en Guinée de Sékou Touré, Didier Awadi a laissé la place à un de ces musiciens pour quelques minutes. I
ls étaient sept sur la scène des Francos : piano, drums, deux guitaristes et deux vocalistes. Sénégalais, Congolais et Guinéens. Sur la scène comme dans le public, l’Afrique est présente.
Des Sénégalais, beaucoup de Sénégalais. Des Africophiles aussi. Québécois, anglophones, Français. Le cri du peuple n’a pas de nationalité. Lumumba ou Rosa (Parc) ne se sont jamais connus, mais ils ont toujours su défendre les valeurs d’humanité. Comme Mandela.
Didier Awadi et ses musiciens savent tout faire. Le voyage qu’il propose, n’est pas seulement une juxtaposition de noms savamment choisis ici et là. C’est aussi une rencontre avec un style musical. En Afrique du Sud par exemple, le public montréalais a gouté aux rythmes endiablés des Bafana Bafana. Au Congo, il s’est rappelé des indépendances africaines en écoutant la reprise de la mythique chanson Indépendance Cha Cha de Grand Kallé, composée en 1960.
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Et pour clôturer la fête, Didier Awadi a jeté l’ancre à Yaoundé, capitale du Cameroun. Tout comme Shakira (…), l’ancien leader des Positive Black Soul et ses musiciens ont rendu hommage à l’une des chansons les plus connues sur le continent africain et même ailleurs (comme en Colombie…) : Zangalewa.
« Zamouna mouna hey hey waka waka hey hey…. »