En spectacle le 16 juillet dernier au Cabaret du Mile End dans le cadre du Festival International Nuits d’Afrique, le groupe Sarazino, qui se proclame nation musicale, a fait danser toutes les générations.
Le spectacle de Sarazino n’a pas attiré les foules, mais elle a soulevé nombre de spectateurs qui se sont laissés porter par les notes reggae, pop, funk ou ouest-africaines du groupe multiculturel. Et ce, malgré un son qui tendait à susciter des grincements de dents.
Les membres de Sarazino, d’origine équatorienne, ivoirienne et arabe, savent prendre possession d’une scène et communiquer une énergie positive au public.
À certains moments, l’atmosphère donnait dans le rendez-vous entre amis, tandis qu’à d’autres, elle versait plutôt dans l’animation de camp de vacances. Faire participer le public au chant est une démarche presque toujours gagnante, sauf peut-être pour ceux qui ne participent pas.
Lamine Fellah, leader du groupe, est un interprète attachant, le sourire toujours collé au visage, manifestement euphorique et extatique. Un peu à l’image de certains chanteurs comme Manu Chao, Las Pelotas ou Los Fabulosos Cadillacs. Une musique du monde en somme, même si le concert n’a pas forcement attiré les mélomanes ou les curieux des communautés culturels.
Fils de diplomate d’origine algérienne, Lamine Fellah a vécu en Espagne, en Suisse, au Tchad et au Burkina Faso. Il a passé plusieurs années au Canada avant de s’établir à Quito en 2003. Le premier album en français de Sarazino a été lancé à Montréal, le deuxième (Mundo Babilon) entre Montréal et Quito alors que le dernier (Ya Foy !) a entièrement été conçu en Équateur.