Le 14 juillet dernier, le festival international Nuits d’Afrique présentait au Balattou Kinobé, chanteur Ougandais accompagné par ses musiciens (balafon, tambours, basse électrique, guitare acoustique). Un concert aux airs de soul, groove, jazzy et électro, captivant, surprenant et entraînant, mais gâché par une mauvaise qualité sonore de la salle.
Dès les premiers instants, quand Kinobé arrive seul sur scène pour proposer une longue intro au kalimba (piano à pouces), on se dit qu’il y a du talent chez ce jeune ougandais de 27 ans qui joue d’autres instruments comme l’adungu, l’endiguidi, la kora ou le tama.
Hypnotique, envoûtant et donnant une impression de facilité déroutante, ce solo donne l’envie de se laisser entraîner dans son monde. Le seul bémol à cette introduction, la longueur des solos répétitifs et aussi l’acoustique de la salle.
Dès son retour, Kinobé et ses musiciens repartent sur des bases déjà perçues dans le premier set, quelques fois déjà entendues, souvent énergisantes. Le public se lâche enfin et le Balattou s’anime, vibre au rythme des percussions, bien aidé par l’adungu (harpes ougandaise). Ça y est, le concert prend son envol. Entre le public et l’artiste, la générosité est réciproque .
Malgré son talent, une étrange sensation reste à l’esprit. D’autres endroits auraient été plus propices à ce type d’instruments et de musiciens. Ce jeune artiste mérite une nouvelle chance dans un endroit plus favorable pour apprécier ses indéniables qualités.