Victor Démé et son Deli

On prend les mêmes et on recommence pour Victor Démé. Il avait percé sur la scène internationale à 47 ans et le voilà de retour avec un deuxième album, intitulé Deli. Sa recette avait fait fureur il y a deux ans, il n’y avait donc pas besoin d’en changer complètement.

Victor Démé, Francofolies 2010, crédit : E. Fondanesche

La patience est la plus grande des vertus. Un adage dont Victor Démé appréciera toute la signification. Des années de performances dans des clubs ouest africains amèneront finalement le Burkinabé à la reconnaissance mondiale. Lui qui voyage maintenant d’un bout à l’autre du globe, a malgré tout trouvé le moyen de nous faire parvenir 14 nouveaux titres, pour notre plus grand plaisir.

Sur ce nouvel opus, il mélange à nouveau les styles et livre un répertoire varié passant par le blues, la folk ou encore l’afro-beat. Il alterne chant dans sa langue maternelle et chant en français, comme sur Ma Belle, un exercice de rumba faisant un petit clin d’œil à l’autre côté de l’Atlantique.

Même si Victor Démé est forcément passé à un échelon supérieur sur le barème international, il reste néanmoins fidèle à lui-même. Il garde donc une équipe identique que sur le premier album, tout en innovant avec l’apparition de musiciens tels que Femi Kuti au saxophone, ou Fixi, du groupe français Java, à l’accordéon.

Sur la pochette Victor Démé arbore fièrement un mètre ruban autour du coup, petit hommage à son père couturier avec lequel il avait travaillé à Abidjan. Victor sait en effet d’où il vient et où il va. Deli reste un album traditionnel, dans la lignée de son prédécesseur, et ravira les amateurs de musique ouest africaine au sens large.

Entrevue de Victor Démé lors de son passage aux Francofolies de Montréal

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