Découvrez la critique du documentaire Les chemins de Mahjouba de la réalisatrice Rafaèle Layani. Le film est en compétition dans la catégorie Documentaire du Monde au Festival des Films du Monde. Il a été présenté à l’ONF en version arabe s.t.f.
Les chemins de Mahjouba est un court documentaire comme on en voit peu. La réalisatrice, Rafaèle Layani, n’a pas choisi de prendre un parti pris, ou de moraliser qui que ce soit. Les images parlent d’elles-mêmes.
Les jeunes femmes du centre d’accueil ont toutes des histoires plus incroyables et plus tristes les unes que les autres. Elles ont aussi un point commun : elles sont devenues mères alors qu’elles ne sont pas mariées.
Elles ont donc, « commis des crimes impardonnables devant Dieu ». Et pour ça, elles sont rejetées, par leurs familles, leurs voisins, leurs proches… Elles sont même parfois battues.
« Au Maroc, plus t’es faible, plus t’es exploitée! », constate Mahjouba, la directrice du centre d’accueil.
Plus qu’un film sur la vie et les misères de ces femmes, Les chemins de Mahjouba est un véritable portrait de cette personnalité marocaine que nous livre ce court film. Vêtue des costumes traditionnels, Mahjouba n’en est pas moins une battante. Sans pour autant être toujours tendre.
Son but, avant tout, reste de réconcilier ses protégées avec leurs familles. Ses moyens : tenir tête, coûte que coûte. Même si pour ça elle doit affronter les hommes, époux, pères, frères…
C’est grâce à ce genre de films poignants comme celui de la réalisatrice Rafaèle Layani (Lisandre et ses frères, 2003) qu’on découvre parfois des réalités difficiles à accepter, qu’il conviendrait de combattre. Un film à voir absolument.
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