Découvrez la critique du documentaire le mariage d’Alex du cinéaste camerounais Jean-Marie Teno. Le film est présenté dans la série hommage à l’Afrique, à la 39e édition du Festival du Nouveau cinéma de Montréal. Il sera présenté le 15 octobre prochain, en présence du réalisateur.
Jean-Marie Teno en vacance dans son pays, à l’ouest du Cameroun, se retrouve par un heureux hasard dans les cérémonies de mariage de son ami Alex.
Joséphine, l’heureuse élue du jour, ne sera pas mariée à l’église, et pour cause, elle ne sera pas la première femme de son mari. La constitution camerounaise tolère la polygamie et plusieurs hommes se prévalent de ce que certains qualifient d’avantage ou d’inconvénient, selon le cas.
Le documentaire est tourné le jour où Alex va chercher sa deuxième épouse chez ses parents pour la ramener chez lui. Élise, la femme qu’il a toujours aimée pendant sa jeunesse et qui est sa première épouse, l’accompagne comme l’exige la tradition.
Après 18 ans de mariage et six enfants, Élise a du mal à accepter cette union. D’autant que comme le souligne le réalisateur, il sera difficile pour Élise de supporter la nuit de noce dans un petit appartement avec une seul lit.
Le mariage d’Alex dépeint sans jugement ni subjectivité la cérémonie d’un mariage polygame dans l’ouest du Cameroun. Le réalisateur ne se pose qu’en narrateur et laisse le soin au spectateur de se faire sa propre opinion.
« La polygamie doit régner, car il y a plus d’hommes que de femmes sur terre (…) C’est quand il a trois femmes que l’on peut dire d’un homme qu’il est marié. S’il n’a qu’une femme, c’est comme s’il n’était pas marié. »
Extrait du film.
Le mariage d’Alex, Jean-Marie TENO, 2002, 45 min