28 novembre, date à laquelle la Mauritanie a acquis son indépendance il y a 50 ans. La communauté mauritanienne du Canada a organisé à Montréal une soirée pour célébrer cette date importante. Une commémoration sous le signe de la jeunesse.
Si la communauté mauritanienne est friande de rencontres tout au long de l’année, cette date revêtait bien sûr un côté solennel qui a permis de revenir sur les événements malheureux de ces années passées.
Comme le dit si bien Mouloud Ndiaye, ancien trésorier de l’association, il faut continuer à réfléchir à ce jour historique.
« Faut-il la fêter ou ne faut-il pas la fêter ? Comme le dit la Grande Doyenne dans L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, mon humble opinion est que nous devons fêter cette fête. Maintenant, dans chaque famille, dans chaque nation, dans chaque pays, il y a des événements heureux et des événements malheureux. Maintenant ce que nous devons faire, c’est cesser cette politique de l’autruche. Cette tache pour ne pas voir la réalité. Nous devons prendre notre courage à deux mains. »
Pour ce faire, la communauté mauritanienne au Canada a choisi d’élire de jeunes responsables dans la trentaine : Abdalahi Ghastalani ( président), Mamadou Sarr (porte-parole) et Aïcha Mint Sidi (secrétaire générale) ont rythmé la soirée de présentations traditionnelles.
Des personnes qui restent très optimistes et qui ont toujours en tête le respect des doyens arrivés pour les premiers au Canada il y a une trentaine d’années. Une solution qui fonctionne et qui a visiblement ébloui Sidati Ould Ahmed Aicha, premier conseiller a la Mission permanente de la République islamique de Mauritanie auprès de l’ONU, venu spécialement pour l’occasion.
Pour Mamadou Sarr, cinquante ans, c’est presque le début d’une nouvelle vie:
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Autre jeune de la communauté, la journaliste Leïla Lemghalef, a décidé d’offrir son regard sur cet anniversaire à travers celui des femmes vivant à Montréal. Elle les a rencontrées et les a surtout filmées. En est sorti un court-métrage intimiste et audacieux. Une oeuvre qui malheureusement ne sera pas diffusée en salle.
N’ayant vécu qu’une seule année dans son pays d’origine, la jeune canadienne a visiblement pris du plaisir à comprendre un peu plus son pays.
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La communauté mauritanienne a aussi l’habitude de remercier les québécois et mauritaniens d’adoption. Jeanne Boisclair, ancienne du programem alimentaire mondial (PAM) y a reçu notamment un prix pour son implication dans des projets de développement en Mauritanie.
Peuple de nomades, les mauritaniens au Canada ont toujours ce désir de partager leurs rencontres. En témoignement les deux musiciens invités pour célébrer : l’algérien Djamel Lahlou et la Zambienne Mwila the Queen.