Lamence Madzou était un chef de gang en France. C’était aussi un petit garçon qui a grandi jusqu’à l’âge de cinq ans au Congo-Brazzaville et qui n’avait pas de problème. Qu’est qui s’est passé? C’est ce que raconte J’étais un chef de gang, publié aux éditions La Découverte.
Il y a des livres et des récits qui vous déroutent et vous clouent à terre sans que vous ne sachiez comment réagir. Avec le livre J’étais un chef de gang, c’est exactement le cas. Lamence Madzou, auteur d’une sorte de biographie, revient sur les grandes lignes de sa vie. Surtout sur celles qui n’étaient pas toujours droites.
Au-delà du simple témoignage-parcours de «l’héros»-auteur, la particularité de cet ouvrage réside dans la richesse et la diversité des propos, mais aussi dans un besoin évident de rester le plus proche possible de la réalité. Ainsi, presque tous les passages factuels sont appuyés par des articles d’époque en bas de page.
L’objectif du livre n’est pas de vendre une certaine image de la banlieue et des quartiers difficiles. Bien au contraire, la sensation, lorsqu’on lit cet ouvrage, c’est qu’il s’agit pour l’auteur avant tout de convaincre les jeunes des quartiers défavorisés, garçons ou filles, qu’il y a toujours un autre chemin et une autre voie et que l’ascenseur social ne passe pas toujours par le banditisme.
Dans l’autre moitié du livre, la sociologue Marie-Hélène Bacqué explique la démarche qu’elle a entreprise avec l’ancien chef de gang pour organiser son récit. Elle revient aussi sur l’histoire des gangs dans la France des années 1980 et s’y sert pour comprendre les enjeux actuels.
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J’étais un chef de gang, Suivi de Voyage dans le monde des bandes de Lamence Madzou et Marie-Hélène Bacqué, Édition La Découverte