Depuis le mois de septembre 2010, des jeunes entrepreneurs montréalais travaillent sur un projet ambitieux : le plus grand gala de Miss, exclusivement réservé à la femme africaine. Gabriela Clesca Vallejo (RDC) est devenue l’ambassadrice officielle du continent africain à Montréal. Retour sur ce Gala marquant, porteur de beaux messages pour la terre mère.
Le nouveau défi que s’était lancé le groupe, E.Y.M Entertainment, a été orchestré avec brio. Le Gala Umfazi (femme en zoulou), première édition du gala Miss Afrique Montréal qui avait lieu le 5 février 2011, a été un véritable succès. Le comité exécutif, composé de Mohamed Coulibaly, Doro Saiz, Nancy Koffi et Djéné Diakité, avait pour mandat de promouvoir la beauté et les valeurs de ces femmes africaines vivant à Montréal.
C’est aux alentours d’une heure du matin que les résultats ont été divulgués. La grande gagnante est Gabriela Clesca Vallejo de la République démocratique du Congo. La première dauphine s’appelle Fatoumata Sow du Mali. Et la 2e dauphine élue est Tracy Ahyi du Bénin.
Gabriela est âgée de 17 ans, métissée de parents congolais et dominicain. «Lorsque j’ai entendu mon nom, j’étais vraiment étonnée. Je ne m’y attendais pas du tout! Je suis de nature très timide et j’ai participé à cette aventure pour me faire des amies», s’exprime-t-elle dans sa loge les yeux pleins de larmes.
Cette première lauréate a gagné plusieurs prix prestigieux offerts par les partenaires et commanditaires de l’évènement. Notamment un voyage aller-retour vers son pays d’origine, des bijoux d’une valeur de 350$ et un bouquet d’orchidées.
Lors de son mandat de Miss, elle ira en Haïti dans un cadre d’aide humanitaire et se rendra le 18 février prochain à Ottawa pour le grand gala du Mois de l’Histoire des Noirs, avec l’ancienne gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean. Un contrat symbolique pour cette jeune femme qui, au-delà de sa beauté, saura illustrer une image positive du continent.
La communauté au rendez-vous
Un grand nombre de personnes (700 personnes) avait fait le déplacement pour assister à l’élection de cette première miss. Complet à l’entrée, aucun billet n’était disponible à la porte. Les absents pourront donc se nourrir de ces photographies colorées et des témoignages des présents.
Hymne à la Mère, Ode à la femme africaine
D’abord au nombre de 40, puis 22, c’est finalement 13 finalistes qui ont défilé devant un public complètement séduit. Derrière ces femmes, 10 pays sont représentés.
«Si tu cherches femmes, tu es au bon endroit!», le Grand Maître
Après l’allocution de la marraine du gala, Diawara Assétou Diakité, le coup d’envoi est donné. «Célébrons la beauté noire! Femmes africaines restez vous-mêmes. Ouvertes sur le monde, sur l’humain. Encourageons cette jeunesse créative. Yes we can!» lancera-t-elle, acclamée par la foule.
Miss Afrique n’est pas seulement un concours. C’est un véritable tableau artistique mêlant mode, humour, poésie, danse et chant. Parmi les artistes qui se sont produits sur scène, notons les performances de Fabrice Koffy, de la troupe de tam-tam Kotou Danse et du très drôle Grand Maître.
Un collectif de rappeurs et chanteurs d’origine africaine évoluant à Montréal était tout aussi explosif sur l’interprétation de l’Hymne crée spécialement pour l’occasion : Femme d’Afrique.
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Les candidates ont défilé sous leurs plus belles parures et ensembles. Avec trois passages distincts : en tenue traditionnelle, en maillot de bain et en robe de soirée, elles brillaient toutes de mille feux sous les projecteurs. La parade, en maillots, a bien entendu fait un ravage.
Au court de la partie Talent Show, les prétendantes au titre ont pu se démarquer lors de performances conçues, imaginées et mises en scène par elles. Allant des poèmes, aux prestations de danses et au sketch.
Un public vivant
Rythmé par les blagues et l’enthousiasme de l’animateur, le public était très interactif. Une ambiance chaleureuse, à l’africaine, qui rappelle celle des grands rassemblements au pays. Chacun défendait ses représentantes en poussant des cris et des chants d’encouragement. En même temps, ces spectateurs étaient tous unis pour un seul continent.
Khady Beye (journaliste et animatrice, durala.com), Fama Traoré (président de l’Association des jeunes Guinéens de Montréal), Neila Meknassi (coach du concours Miss Algérie) et Yannick Létourneau (réalisateur et producteur, les États-Unis d’Afrique) composaient le jury.
Le gala Umfazi (femme en zoulou) est une présentation à la hauteur de la relève africaine. Une ambition bien dessinée qui promet de nombreuses surprises pour les années, les mois et jours à venir.