1,2,3, c’est le tour de l’Algérie !

Les Algériens de Montréal ont répondu à l’appel du collectif de soutien aux luttes du peuple algérien pour la démocratie, le 12 février dernier. Rassemblés au carré Saint-Louis pour se diriger vers le consulat algérien, les manifestants ont scandé plusieurs slogans anti-Bouteflika : « 1,2,3, c’est le tour de l’Algérie!»,  « Y’en a marre de ce pouvoir! ».

Trois drapeaux se côtoient lors de la manifestation : celui de la Tunisie, de l’Égypte et de l’Algérie. Certains sont venus fêter le départ d’Hosni Moubarack et de Ben Ali tandis que d’autres réclament « la liberté de l’Algérie ».

Pour les organisateurs de la manifestation, le but est de répondre massivement à l’appel, lancé depuis l’Algérie par la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD).

Cette marche a eu lieu dans plusieurs autres grandes villes d’Algérie, d’Europe et d’Amérique du Nord. En organisant une telle marche-relai partout sur la planète, les militants espéraient faire davantage réagir l’Occident.

Attirer l’attention de l’Occident

L’objectif du comité  est aussi d’attirer l’attention du gouvernement fédéral pour que celui-ci aide les Algériens dans leur quête de démocratie. « Nous voulons montrer à nos frères et sœurs algériens que nous sommes avec eux, que nous aussi nous aimerions vivre dans notre pays tranquille», affirme Omar Aktouf, professeur en management à HEC Montréal.

Ce dernier partage aussi l’objectif du comité. «J’ai honte d’être canadien quand je vois que M. Harper n’a rien dit pour les Tunisiens ou les Égyptiens. Tout ce qui l’intéresse, c’est préserver Israël et les intérêts occidentaux, principalement le pétrole» ajoute-t-il.

Selon M. Aktouf, les occidentaux ne peuvent plus rester les bras croisés quand plus de la moitié des Égyptiens, des Tunisiens ou des Algériens sont acculés à vivre comme des mendiants, sans dignité.

«Ça va se retourner autant contre les dictateurs placés et soutenus par l’Occident, que contre l’Occident lui-même. Nous sommes ici pour le lui dire », soutient Omar Aktouf.

Pendant ce temps en Algérie

Alors que la manifestation reste pacifique à Montréal, coups de matraque et bombes lacrymogènes retentissent déjà en Algérie. Avant même que les manifestants ne puissent se diriger vers la place du 1er mai d’Alger — début de la marche –, la police s’est déployée en force pour que la contestation soit minimale.

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