Imaginez que vous puissiez aller chercher du gombo ou des amarantes dans une ferme proche de Montréal comme lorsque vous allez cueillir vos pommes. Ce sera peut-être un jour possible grâce à la coopérative des maraîchères africaines du Québec.
A l’origine, trois dames motivées, Christine, Francine et Marie-Antoinette ont eu l’idée de faire pousser les légumes qui poussaient facilement chez elles au Congo Kinshasa . Si l’importation de produits comestibles est monnaie courante à Montréal dans de petits magasins, la production locale est une idée assez originale.
On retrouve les cultivatrices dans un reportage réalisé par la CDR, la coopérative de développement régional de Montréal-Laval. Grâce au soutien administratif de cette dernière ces femmes ont réussi à faire naitre leur « bébé« , comme l’aime à rappeler Christine, une des trois cultivatrices.
Pour elle, cette initiative lui permettra de créer des emplois, et de contribuer au développement économique du Québec. Christine rappelle qu’elle est la première à faire pousser de l’oseille rouge, « l’or rouge« , au Québec. Elle souhaite agrandir sa production pour un jour couvrir le marché nord-américain tout en entier. On retrouve aussi dans son champ des légumes qui ont poussé grâce aux semences spécialement venues du Congo-Kinshasa.
C’est grâce au CDR que ces nouvelles agricultrices ont réussi à lancer leur projet. La coopérative leur permet de leur apporter un soutien administratif, leur laissant le temps et l’énergie pour faire avancer leurs idées.
Comme le rappelle un membre dans le reportage, la caractéristique principale des agricultrices reste leur grande force : « ce courage a brisé toutes les difficultés qu’elles ont rencontré depuis le début du projet (…) Imaginez si on leur donne un tracteur, une mécanisation de leur outil de production et une irrigation ? »
Quand ce jour arrivera, chacun pourra peut-être aller ses feuilles de patates douces ou son bissap juste en traversant un pont. Qui l’aurait cru ?