Après leur passage au Salon du Livre de Québec, les auteurs Felwine Sarr (105 rue Carnot, Mémoire d’encrier) et Tierno Monénembo (Le Roi de Kahel, Seuil) ont inauguré la première rencontre littéraire Printemps d’Afrique, qui s’est déroulée ce 18 avril à la Maison de l’Afrique.
C’est en toute intimité que le public, composé d’une trentaine de personnes, a été accueilli dans le grand hall de la Maison de l’Afrique Mandingo. «La maison de l’Afrique est une maison qui nous rassemble, une maison qui nous ressemble», a lancé dès le début Mariam Sy Diawara, fondatrice de cet espace dédié à la promotion du continent africain.
Durant plus d’une heure, des thèmes comme l’exil, la déconstruction par l’écriture des stéréotypes sur la littérature africaine, le marché du livre en Afrique, la diffusion en dehors du continent ou encore, la question de la négritude dans les romans africains d’hier et d’aujourd’hui sont abordés.
Au rythme des questions de Rodney Saint-Éloi, éditeur chez Mémoire d’Encrier, modérateur de la séance, ainsi que d’un public dynamique et intéressé, Felwine Sarr et Tierno Monénembo, prix Renaudot 2008, se sont partagé, à tour de rôle, le temps de parole.
Un moment de lecture a ensuite été consacré à chacun des deux auteurs, avec les douces sonorités du joueur de N’goni, Dramane Koné, comme accompagnement musical. Un court passage de Dahij de Felwine Sarr (Gallimard, 2009) ainsi que l’incipit de Peuls de Tierno Monénembo (Seuil, 2004) prennent alors corps au son de la voix de ceux qui leur ont donné la vie, sous le regard ravi et conquis de l’assistance.
Les ultimes applaudissements laissent ensuite place aux achats de livres ainsi qu’aux signatures. L’auteur sénégalais et l’écrivain guinéen valsent alors de compliment en compliment tandis que la foule se disperse, allant admirer les multiples décorations et œuvres d’art, dont les photographies d’Azzedine Mekbel, qui composent le décor lumineux. Les derniers traits d’humour comparant les Peuls et les sérères circulent entre les convives tandis que le les lieux se vident, au compte-goutte.
Outre les auteurs cités plus haut, Myriam Senghor-Ba, responsable de la promotion des auteurs et de la littérature francophone à l’Organisation internationale de la Francophonie, l’éditeur Sofiane Hadjadj de la Maison Barzakh (basée en Algérie) et l’auteure Yara El-Ghadban (L’ombre de l’olivier, Mémoire d’Encrier, 2011) étaient présents à cette première.
Quelques photos de la soirée
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