De passage à Montréal, dans le cadre de sa tournée américaine, Olufela Olufemi Anikulapo Kuti, l’héritier légitime du clan Kuti a offert une solide performance aux fidèles venus l’acclamer à l’Astral.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Femi Kuti et ses disciples ont fait trembler l’Astral. À tel point que les démineurs du Spectrum n’auraient eu besoin que de peu de munitions pour venir à bout de l’ancienne salle de spectacle.
Ils étaient une quinzaine sur l’étroite scène de la salle de la Maison du Jazz, transformée le temps d’une soirée en Shrine, véritable Maison de l’Afrobeat, façon Lagos.
Femi, roi de la basse-cour, chef d’orchestre fantastique, éblouissant comme une étoile au milieu d’un troupeau composé de trois danseuses, à faire tourner la tête des nombreux mâles présents.
Côté musique, le fils de Fela Anikulapo Kuti a égrené les différentes pièces de son dernier album Africa for africa, alternant orgue, clarinette, saxophone, cours de sexualité et danse rythmée par les percussions énergisantes et contagieuses de ses chansons.
« Nobody beg you to be president », a chanté et crié Femi Kuti, lors de son passage le 20 avril à l’Astral.
Comme à son habitude, l’homme de Lagos n’a pas manqué l’occasion de dénoncer le pillage de l’Afrique par les autres, à commencer par les dirigeants africains déterminés plus que jamais à détourner les fonds de leur pays.
Au lieu de s’acheter des maisons au Canada, en Angleterre et aux États-Unis, ils devraient lutter contre la pauvreté et les maladies qui terrassent les enfants d’Afrique (malaria, sida), a lancé Femi Kuti.
L’étape montréalaise a été un franc succès. Pour la deuxième de sa tournée (après Toronto), Femi Kuti a prouvé qu’il savait encore faire tourner les têtes. En première partie, ce sont les DJ montréalais du groupe Power Dam Initiative qui ont assuré et chauffé le public.
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