Après une absence de huit ans, Manu Dibango a fait un retour triomphal dans la métropole, accompagné de son Soul Makossa Gang. Touki Montréal a assisté à cette soirée mémorable.
Quelques minutes après la prestation remarquable de Mariane Aya Omac, qui lançait son nouvel album, une dizaine de musiciens se sont installés sur la scène du Métropolis pour près de deux heures de bonheur.
Pour le grand bonheur de ses nombreux admirateurs, notamment ses nombreux compatriotes, le saxophoniste camerounais, septuagénaire, mais toujours aussi jeune, a égrené plusieurs de ses classiques, au premier rang duquel, «Soul Makossa», titre interplanétaire.
Mais il fallait attendre la fin du spectacle pour entendre la version originale du plus grand succès de Manu Dibango.
Entre temps, celui qui a côtoyé les plus grands artistes du continent a proposé un medley de chansons camerounaises (bendskin, makossa, bikustsi). Il a aussi rendu hommage Fela Kuti et a repris quelques un des titres qui ont bercé plusieurs enfants d’Afrique.
C’est le cas par exemple de « indépendance cha cha » de Joseph kabasele ou de « Malaika » de Miriam Makeba, interprété par Valerie Ekoumé, une des deux magnifiques choristes de Manu.
« Comme vous êtes trop gentil, on va vous faire une chanson, un grand classique de la musique africaine », a-t-il lancé avant.
Outre les deux choristes , celui qu’on considère comme l’un des pères fondateurs d’une musique africaine moderne avait ramené avec lui un claviériste (Julien AGAZAR), un batteur (Jacques CONTI- BILONG), un autre saxophoniste (Jonathan HANDESLMAN) et bien sûr un bassiste, Raymond Doumbé, évidemment un autre membre de la Cameroun bass machine.
Mercredi 13 juillet, le Métropolis avait plus l’ambiance d’un « Soir au village » à Douala et forcement, Manu Dibango a tenu à remercier « le meilleur public du monde », d’avoir choisi sa chaîne musicale, plus tôt que les « 36 000 chaînes de télévision ».
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