Omar Moctar, dit Bombino est peut-être un révolutionnaire, mais c’est avant tout un guitariste et avec son groupe, aussi invraisemblable que ça puisse être, ils font de la musique.
Interrogé abondamment sur cette question avant son premier spectacle à Montréal, au club Balattou, le chanteur et guitariste nigérien, a su prouver qu’il n’était pas seulement un musicien au service de la révolution.
Avec ses amis et musiciens, Bombino, toujours le mot pour rire et la joie collée au visage, a définitivement séduit les curieux et admirateurs, venus en grand nombre célébrer les rythmes touaregs, influencés un jour par une cassette du légendaire Jimi Hendrix.
À ceux qui n’ont pas pu assister à la prestation, ou qui ont été déçus de ne pas avoir pu danser, faute d’un déficit d’espace mardi dernier, l’organisation a remédié à la situation en invitant le groupe d’Agadez sur la scène du Parterre du Quartier des Spectacles jeudi.
N’en déplaise à certains, le style de Bombino est apprécié et malgré une pointe de répétition dans certains registres, celui qui est l’objet du documentaire Agadez du cinéaste américain Ron Wyman sait subjuguer et ensorceler les foules.
C’était l’occasion d’écouter les titres de l’album Agadez comme « Tenere », « Ahoulaguine Akaline », dans lesquels il rend hommage à son « pays » ou les chansons « Tar Hani », « Kammou Taliat », qui parle d’amour.
Crédit Photo : M. BELMELLAT