Alice Nkom, avocate camerounaise, inscrite notamment au barreau de Paris a été la présidente d’honneur de l’édition 2011 des Célébrations de la Fierté de Montréal. Peu avant le traditionnel défilé de la fierté, celle qui défend le droit des homosexuels depuis plusieurs années au Cameroun a répondu aux questions de Touki Montréal.
Au Cameroun, l’article 347 du Code pénal stipule que « quiconque a des relations sexuelles avec une personne de son sexe sera puni de six mois à cinq ans de prison et devra payer une amende allant de 20 000 à 200 000 francs CFA », soit l’équivalent de 46 à 460 dollars canadiens.
Malgré les appels de la communauté internationale, il n’y a toujours aucune volonté de la part de l’État camerounais d’en finir avec un texte aussi rétrograde. En 2006, l’homophobie a d’ailleurs atteint son paroxysme au Cameroun lorsque plusieurs journaux décident de publier les listes des personnalités politiques et publiques homosexuelles.
À Montréal, Alice Nkom a dit vouloir s’inspirer du modèle de tolérance québécois et canadien. Au cours de son séjour, elle s’est entretenue avec diverses personnalités publiques, mais aussi politiques, comme Jean-Marc Fournier, ministre de la Justice ou Kathleen Weil, députée de Notre-Dame-de-Grâce, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec.
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Plusieurs cas d’arrestations de personnes soupçonnées d’homosexualité ont lieu au Cameroun, le plus souvent suite à des dénonciations. Alice Nkom est l’une des rares à se battre.
Elle a par exemple défendu la cause de onze Camerounais condamnés et enfermés pour homosexualité. La réalisatrice française Céline Metzger a choisi de pointer sa caméra sur elle pour son documentaire « Sortir d N’kuta ». Pendant plus de deux ans, la journaliste et réalisatrice française va suivre cette avocate et plusieurs jeunes dans leur bataille quotidienne contre la répression des homosexuels.
Quelques photos du défilé de la fierté de Montréal
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