Sélectionné dans la catégorie Documentaires du monde du FFM, True Gods have bones (Los Dioses de verdad tienen huesos) a été présenté à Montréal en première internationale. Les réalisateurs espagnols David Alfaro et Belén Santos se sont plongés dans la vie d’enfants malades en Guinée-Bissau. Un témoignage visuel troublant qui prouve que l’amour est l’essence du changement en Afrique.
La Guinée Bissau est l’un des pays les plus pauvres du monde. La population souffre de différents maux et le gouvernement en place semble l’avoir oubliée.
Derrière leur caméra, David Alfaro et Belén Santos suivent la vie de protagonistes d’horizons divers impliqués dans des actions humanitaires dans ce pays. Parmi eux, le frère Michael, un missionnaire espagnol qui a quitté l’Europe pour aider des enfants atteints de maladies graves.
L’accès aux soins de santé est très restreint. Les structures hospitalières sont en pénurie de docteurs. Ces derniers s’exportent souvent à l’étranger à la quête d’un meilleur niveau de vie. Cependant, certains choisissent de rester pour être plus efficaces.
Avec le soutien de l’organisme AIDA (Ayuda, Intercambio Y Desarrolo – Aide, Commerce et Développement), le frère Michael et ses collègues de l’hôpital de Bôr ont la conviction que sauver quelques vies peut faire une grande différence pour ces enfants. Faute de moyens et d’absence d’équipement, ceux avec de sérieux problèmes de santé ne peuvent être traités sur place. Ils doivent être évacués en Europe (Portugal et Espagne) pour avoir une chance de survivre.
Envoyer ces enfants en Europe représente un véritable périple pour ces combattants des Droits de l’Homme. Passer à travers la bureaucratie, les délais de traitement de dossiers et la corruption est un exercice compliqué, mais l’impossible devient possible avec la volonté de ces volontaires.
« Un Homme c’est Homme » au-delà de sa couleur de peau, sa religion, ses origines, tous ont droit aux mêmes chances et opportunités. Des valeurs qui sont évidentes pour tous mais pas toujours respectées dans certaines zones du globe.
Los Dioses de verdad tienen huesos démontre que l’homme est au cœur de ces situations. Le pouvoir est entre ses mains. Certains l’utilisent pour le bien commun, d’autres pas.
La population guinéenne tente de garder une philosophie optimiste face aux déséquilibres politiques après l’assassinat de leur Président et son chef d’État major. Toutefois, le pays est marqué de cicatrices qui divisent le peuple entre pauvres et riches.
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