Tête-à-tête avec Thomas Ngijol

Jeudi 29 septembre, le Cinéma Impérial rediffuse à 19 h le film Case Départ avec les deux humoristes franco-camerounais : Fabrice Éboué et Thomas Ngijol. Touki Montréal a rencontré ce dernier lors d’une entrevue sur les thèmes du cinéma et de l’humour.

Vous avez écrit Case Départ avec votre compère Fabrice Éboué. L’écriture à 4 mains a-t-elle été facile lorsqu’on a pour habitude d’écrire seul?

Elle était facile, même plutôt agréable. Avec Fabrice, on a déjà écrit une série ensemble  et on se connait bien dans la vie. On a des délires communs. Tout ça combiné, ça n’a pas été très difficile pour nous de réécrire ensemble.

Les choses ne sont pas évidentes dans ce genre de projet, que ce soit dans l’écriture ou la réalisation, mais sincèrement, ça a été une très bonne aventure : tant artistique qu’humaine. Mais pour répondre à votre question, il n’y a eu aucun souci au niveau de l’écriture.

Vous avez déjà abordé un sujet peu commun, celui de la lutte que rencontrent les gens provenant de la télévision pour accéder au cinéma. Aujourd’hui avec dans votre CV un film scénarisé et coréalisé, comment percevez-vous le cinéma : comme un aboutissement ou une étape?

À vrai dire, plus comme une continuité. Non pas comme un aboutissement dans le sens où je n’ai pas fait de la scène ou de la télévision pour aller au cinéma. La scène, c’est ce que je veux et ce que j’aime faire, la télévision a été un tremplin pour pouvoir continuer à me produire sur scène devant un public. De mon point de vue, les choses se font dans une sorte de continuité. Aujourd’hui, j’ai quinze mille idées en tête et je ne sais de quoi demain sera fait. La seule chose que je sais, c’est que j’aimerais pouvoir développer mes idées peut-être à l’écran, mais non au détriment de la scène.

Quelle place occupe le cinéma dans votre vie d’hier et d’aujourd’hui?

Mes principales influences sont plus cinématographiques qu’humoristiques. Je me suis nourri de films durant ma jeunesse, notamment des films de Pierre Richard. Le côté absurde me fait beaucoup rire. Le cinéma a toujours été très influent dans mon écriture et dans mon jeu de scène. À mes yeux, le cinéma nourrit la scène.

Acteur dans le film de Nicolas Cuche, La chance de ma vie. L’écriture fait partie de votre quotidien. L’expérience la plus inédite à ce jour est la réalisation. Étiez-vous à l’aise et êtes-vous prêt à réitérer l’aventure si la chance vous étiez offerte?

Nous étions trois sur le film pour ce qui est de la réalisation et Lionnel Steketee s’est chargé principalement du côté pur et dur de la réalisation c’est-à-dire le côté technique. Fabrice et moi, nous nous occupions principalement de la mise en scène et du jeu d’acteur en s’occupant des comédiens. La réalisation est quelque chose de passionnant, mais je ne me vois pas réaliser seul un film. Peut-être en co-réaliser un de nouveau si l’occasion se présente, mais j’ai trop survolé le côté technique pour me mettre derrière la caméra seul.

Thomas Ngijol au Zoofest 2009 - Touki Montréal

Revenons à votre premier amour c’est-à-dire l’humour et la scène. Le Jamel Comedy Club vous révèle au public. La cerise arrive sur le gâteau en 2009 avec votre spectacle, À block. Avez-vous des projets en cours pour le futur?

Cet hiver, je me suis autorisé une dernière prolongation de mon spectacle et je me lance dans une tournée en province française.

J’ai envie de profiter des retombées positives de Case Départ pour rencontrer le public dans un autre cadre, celui de la scène. Mais pas de retour sur Paris avant 2013 si vous attendez des dates précises.

Vous avez déjà parlé de batailles gagnées contre une guerre que l’on ne gagne jamais selon le célèbre dicton. L’Olympia, la reconnaissance du public et le succès de Case Départ sont des batailles gagnées. Quelles sont les prochaines?

Des batailles envers moi-même surtout, des batailles à résoudre avec ma vie personnelle. Je pense que ça va aider à ce que je sois plus épanoui dans ma vie professionnelle. Plus épanoui et donc plus à l’aise et plus ouvert à certaines choses au niveau artistique. J’ai pendant longtemps réussi à gérer cet équilibre entre vie privée et vie professionnelle, mais il faut sans cesse se remettre en question et évoluer.

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