Basée à Casablanca, l’association MaroKino lancera son premier évènement, l’Atelier M, du 16 au 19 novembre 2011, en partenariat avec le Festival des courts-métrages marocains de Rabat.
Cet atelier est «un laboratoire ponctuel de création », où le défi sera de « tourner, monter et projeter un film de qualité professionnelle en 4 jours », indique un communiqué datant du 25 août 2011.
MaroKino est la première cellule du Maghreb et du Monde arabe du réseau KINO (initié à Montréal en 1999). L’association est née sous l’impulsion de la comédienne française, Céline France, qui vit en ce moment à Montréal. Le comédien franco-marocain Adou Khan et la réalisatrice marocaine Amina Saadi se sont associés au projet.
Selon la fondatrice, l’association a été créée dans l’objectif de donner un cadre de production à la jeunesse marocaine.
« J’ai l’impression que les gens attendaient une occasion comme celle-là pour faire leurs armes en dehors de leur école. C’est moins facile pour eux de tournée hors cadre scolaire, car il faut de l’argent et les règles pour tourner au Maroc sont strictes », indique Mme France.
L’association intervient à ce niveau. C’est elle qui se charge d’obtenir les autorisations de tournage auprès du Centre cinématographique marocain (le CCM) et essaie de trouver des commanditaires. Elle n’a pas eu de difficultés pour mener son projet à bon port, à part peut-être la censure, « il faut s’adapter aux pays, par exemple, on ne peut pas parler de la royauté », ajoute la fondatrice de l’association.
« Beaucoup de gens nous soutiennent au Maroc, tant du côté des comédiens que des réalisateurs. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que MaroKino ne soit connu dans le monde », dit-elle en rigolant.
Pour le moment, la comédienne espère avant tout que l’Atelier M aura du succès et que MaroKino inspirera tout le Maghreb. Ainsi, de nouvelles cellules de KINO pourraient s’installer en Algérie, en Tunisie et « pourquoi pas en Égypte ».