Bassekou Kouyate, égal à lui-même

Bassekou Kouyate revient pour une troisième fois en moins de deux ans à Montréal, cette fois, dans l’intimité de l’Astral. À l’autre bout du fil à son hôtel de North Canton en Ohio, fatigué par une tournée qui ne finit plus, le joueur de Ngoni ne cesse de clamer son bonheur de retourner dans cette ville de Montréal.

Au programme, comme d’habitude « toujours de la bonne musique pour les gens », notamment ceux qui vont se déplacer pour l’écouter dans la Maison du Jazz.

« J’aime bien Montréal. J’adore le Québec et il y a de gens là bas qui aiment ma musique », souligne-t-il. Et il n’a pas tort le Malien.

Pour sa dernière visite aux Francofolies de Montréal, en 2010,  il avait enflammé à quatre reprises la scène multiculturelle Hydro Québec du Quartier des Spectacles.

Quelques mois plus tard, il était également revenu dans la métropole, cette fois avec Toumani Diabaté, son frère griot, mais aussi Eliades Ochoa, le Cubain, dans le cadre de la tournée Afrocubism. Sur ce projet, Bassekou n’a que de bons mots. « C’est un très bon projet », dit-il.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Afrocuism est le projet original d’une rencontre entre la musique cubaine, originaire d’Afrique et des musiciens maliens.

À la base, rappelle le Ngoniste, le producteur Nick Gold voulait concrétiser cette rencontre il y a 14 ans. Faute de visa, les Maliens n’ont pas pu se déplacer et les Cubains se sont retrouvés seuls et le Buena Viasta Social club était lancé. Le paradoxe de la vie. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Plus d’une décennie plus tard, Bassekou Kouyate n’a plus de problème de visas. Avec sa femme et les autres membres de son groupe, il voyage de capitale en capitale pour propager les sonorités de sa région, particulièrement les ondes de son instrument fétiche, le Ngoni.

« C’est un instrument royal (…) et c’est à nous de faire la promotion de cet instrument », indique celui qui joue le N’goni depuis l’âge de 11 ans.

Le 24 novembre, après plus d’une vingtaine de spectacles en presqu’autant de jours aux États-Unis, Bassekou Kouyate, Amy Sacko, sa femme, et le reste du groupe Ngoni Ba proposeront les pièces de I speak Fula, le dernier album, « dans lequel le virtuose marie musique traditionnelle africaine et roots nord-américain », explique-t-on.

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Quelques photos de la soirée du 24 novembre

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